Le 6 mars 2020, l’ancien ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense, Edgar Alain Mebe Ngo’o, a passé sa première année en détention à la prison centrale de Kondengui. On se souvient en effet qu’après de longues heures au Tribunal Criminel Spécial (TCS),  l’ex MINDEF avait été écroué à la prison centrale de Yaoundé le 6 mars 2019.

Officiellement, l’ancien haut commis de l’Etat est poursuivi pour  une affaire de détournement présumé de fonds publics, dans le cadre de l’achat de matériels militaires pour l’armée camerounaise, du temps où il était ministre de la Défense.

Seulement, un an après son arrestation, le  dossier de l’administrateur civil  «piétine», renseigne le quotidien Le Messager dans son édition du lundi 9 mars 2020. «Alors qu’il continue de clamer son innocence ainsi que celle de son épouse  et de ses trois coaccusés (Mbangue Maxime Léopold, Mboutou Elie Ghislain Victor et Menye Victor Emmanuel), certains de ses bourreaux recrutés parmi des pontes du régime, manœuvrent sous cape pour enfoncer leur camarade placé sous mandat de dépôt au quartier spécial 14 à la prison centrale de Kondengui», peut-on lire.

Selon le journal qui cite des sources concordantes, l’objectif  de certains réseaux dans l’entourage de Paul Biya, est de le maintenir au maximum en prison. Et pour preuve, «voilà 12 mois qu’il est à Kondengui et n’est toujours pas passé devant le juge contrairement à Beh Mengue qui est pourtant arrivé à Kondengui après lui», confie un haut commis de l’Etat dans les colonnes du journal.

Et dans cette stratégie, «Mebe Ngo est faussement associé à la Brigade Anti-Sardinards (BAS) et à Maurice Kamto. Les officines chargées de la sale besogne ont poussé la bêtise plus loin en impliquant Sandy Boston, la célèbre activiste et Amazone UK, fille de la nièce de Mebe Ngo’o. Elle qui est présentée par les adversaires de l’ancien Directeur du Cabinet civil de la présidence de la République comme la preuve que ce dernier finance la BAS et le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC)», lit-on.

Pour notre confrère, il est peut-être temps de l’envoyer à la barre pour qu’il se justifie des accusations qui pèsent contre lui. «Car, pour ses partisans, c’est la lutte de succession autour de Paul Biya qui l’a envoyé en prison».