En effet, depuis vendredi, les taxis en circulation dans la ville de Yaoundé sans plaque d’immatriculation CEMAC sont saisis et conduits à l’esplanade de l’Hôtel de Ville. Ceux qui se sont mis en règle et qui ont payé les 25 000 F de droits de fourrière, sont remis à leurs propriétaires.
L’action des autorités qui vise à contraindre les détenteurs de taxi à se conformer créé des remous au sein de la corporation. Les taximen accusent l’administration des transports de ne les avoir pas informés qu’une opération coercitive contre les «véhicules jaunes» non immatriculés était programmée.
«Ils dénoncent l’arnaque, dans les services des transports, qui favorise l’établissement des documents non authentiques. Les taximen fustigent aussi la Communauté urbaine de Yaoundé, qui exige des droits de fourrière. Ils reprochent aux autorités administratives de leur refuser un moratoire de 15 jours», rapporte Cameroon Tribune en kiosque ce jeudi.
Patrice Samen, président du Syndicat national des transports urbains et interurbains, leur porte-parole, affirme qu’il ne sait plus à quel saint se vouer. Le journal fait savoir qu’il n’a pas obtenu grand-chose des autorités au cours de la réunion de sécurité qu’a présidée le Gouverneur du Centre mardi et dont un point à l’ordre du jour portait sur la répression des taxis circulant avec le numéro de châssis.
«Le moratoire de 15 jours demandé a été ramené à une semaine. La taxe de fourrière n’a ni été levée ni baissée. Les taximen dont les attestations de dépôt de la carte grise, de la carte bleue ou de la licence de transport ont été déclarées faux doivent les reprendre et se dépêcher de se conformer. Le contrôle reprend dans sept jours», ainsi rapporte Patrice Samen.
Rose Nancy Ngatounou Bela, déléguée régionale des Transports pour le Centre, bat en brèche les accusations des taximen sont dénués de tout fondement. «L’opération qui est lancée est une opération de sécurité publique. Et en tant que telle, on n’a pas à informer les taximen», explique-t-elle.
En effet, explique Cameroon Tribune, la Délégation générale à la Sûreté nationale s’est rendu compte que les agressions sont plus fréquentes dans les taxis qui circulent avec une immatriculation provisoire. Ceci ne facilite pas la tâche aux fins limiers de la police.