Les scènes inhabituelles de chaos, observées il y a quelques jours à Obala, ne sont plus qu’un triste souvenir. Dans son numéro du 29 avril 2019, le quotidien Mutations publie un cliché de cette ville, considérée comme la plus peuplée (133 014 habitants) du département de la Lekié, dans la région du Centre.
«Des klaxons à tout vent, des vrombissements de moteurs, des éclats de voix à gorge déployée de certains usagers plongent les visiteurs dans l’univers cacophonique du centre-ville d’Obala. Un lieu de forte concentration humaine dans lequel des piétons qui montent et descendent en battant le pavé se mêlent aux marchands ambulants souvent noyés dans cette marée humaine dont certains usent de Vuvuzela pour attirer l’attention de potentiels clients. Comme en témoigne la mobilité des populations qui vaquent sereinement à leurs occupations le dimanche 28 avril, la vie a repris son cours normal dans le chef-lieu de cet arrondissement du département de la Lekié, région du Centre après les empoignades de jeudi 25 avril dernier entre les autochtones(Etons) et les originaires du Grand Nord», rapporte notre confrère.
A l’issue des affrontements, une déclaration dite d’Obala, a été signée entre les différentes communautés, sous l’égide du Préfet de la Lekié, Patrick Simou Kamsu. Plusieurs engagements ont été pris par les leaders des différents groupes communautaires pour éviter une répétition de pareil scénario.
Parmi ces résolutions, «la prise d’engagement comme un seul homme à barrer la voie à toute velléité tribaliste au sein des communautés qui vivent ensemble depuis des décennies; la conjugaison des efforts pour maintenir la ville d’Obala dans un climat de terre d’accueil, de citadelle du vivre-ensemble, havre de paix; la mise en place d’un comité de sages dont la mission permanente est de prévenir ou de modérer les tensions entre les différentes communautés sociologiques (Eton, Bamiléké, Haoussa, Bamoun, Yambassa, Ndong, Elendé et Bassa) qui composent la localité d’Obala».
En rappel, une personne a été tuée et 12 autres grièvement blessées, lors des affrontements sanglants le 25 avril dernier entre membres de la communauté Eton et des ressortissants du Grand-Nord.
Fred BIHINA