Le Coronavirus ne cesse de fragiliser les entreprises. La Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM) n’est pas épargnée par ce virus. Le quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque ce 26 janvier 2021 rapporte que seul le côté administratif de la CICAM fonctionne depuis plusieurs mois. «Mais, au niveau de la production, nous accusons une baisse d’activités parce que la SODECOTON, notre principal fournisseur en matière première, a arrêté de nous approvisionner et depuis fin novembre2020, l’usine est à l’arrêt», affirme Adoum Abagana, le directeur de l’usine CICAM de Garoua.
La SODECOTON ne fournit plus de matière première à la CICAM à cause d’une dette d’un peu plus d’un milliard de FCFA que cette dernière n’arrive pas à payer, d’après le directeur de l’usine à Garoua.
Ce non-paiement de la dette s’explique en grande partie par la pandémie du Coronavirus qui ralentit les activités de la CICAM. «La trésorerie de la CICAM est tendue parce que l’année 2020 a été difficile à cause de la pandémie du Covid-19. Nous faisons notre chiffre d’affaires sur le 8 mars et le 1er mai. Le 8 mars 2020, la campagne n’avait pas été bonne. Le 1er mai, les festivités avaient été annulées à cause du Covid-19», souligne, Adoum Abagana dans les colonnes du journal.
Alors que le Coronavirus continue de faire des victimes, la CICAM pourrait subir le même désastre en 2021. «Le 8 mars, c’est dans une quarantaine de jours. La campagne est mal lancée, sinon compromise, la CICAM ayant besoin d’un mois minimum pour produire les pagnes. Dans son dispositif opérationnel, l’usine de Garoua est éminemment stratégique. C’est elle qui transforme le coton en fil, puis en tissu, pendant que Douala a vocation à faire la teinture et l’impression», lit-on.
Notre confrère relève aussi qu’en plus «des relations difficiles avec la SODECOTON, la CICAM fait face à une concurrence féroce. Le marché est inondé par les produits venant d’un pays voisin et de l’Asie», lit-on.
Wilfried ONDOA