Son timbre vocal, plutôt envoûtant, accompagne avec succès les six titres qui constituent sa toute première œuvre musicale. Marlyz, la célèbre actrice de la dernière édition du concours Mutzig Star, n’a pas attendu longtemps, comme c’est souvent le cas, pour faire son apparition dans l’univers musical Camerounais. Agée de 35 ans, Antoinette Marlyse Ngo Hiega, de son vrai nom, vient de mettre sur le marché discographique, un album de six titres intitulé, «Fleurs d’Amour », fruit de six mois de travail. Passionnée du Jazz, la gagnante du concours national de la chanson organisé par les Brasseries du Cameroun, entre dans la mémoire collective avec un répertoire qui évoque entre autres, l’amour, la romance, la rupture, le bonheur, les douleurs affectives, le vivre ensemble.
En dehors de « Ma Yangue Wa », qui est une source d’inspiration de Marlyz, dans laquelle elle relate l’histoire de la femme qu’elle incarne et dont le cœur a été conquis par un mystérieux inconnu, les autres titres, tels que « Baby Show me », « Hola Hola », « Mè yeng Wè », ont bénéficié de la collaboration de Yvich/ Dj Kriss, Victorien Essono, Salatiel. Outre ces auteurs compositeurs, cette mère de trois enfants, s’est fait entourer par des célébrités camerounaises à l’instar, de Roger Samnick du groupe X-Maleya, Ernest Mvouama. Cet opus prédominé par les musiques urbaines, l’une des passions de Marlyz, est chanté en anglais, français et langues locales (Bulu, bassa et duala). « C’est la première d’une longue série et j’espère qu’il me conduira vers une carrière riche, professionnelle et iconoclaste », souhaite cette ainée d’une fratrie de trois enfants.
Les Têtes brulées
Originaire du village de Lok Ikolo dans le département de la Sanaga-Maritime, région du Littoral, cette admiratrice de la diva camerounaise, Annie Anzouer, a embrassé la musique dès l’âge de 2 ans, en écoutant de son père, Soul Mangouma Bass, le bassiste du célèbre groupe de Bikutsi, Les Têtes Brûlées. Très amoureuse de la musique, Marlyz a choisi les cabarets (Cabaret chez Doudou, Hippodrome, l’Okoumé), non seulement pour parfaire son art, mais aussi pour payer ses études. C’est ainsi qu’elle acquiert des connaissances (poser les notes, prestation scénique, le jeu de voix) et côtoie des artistes comme les membres du groupe vibration. Au bout de 12 ans, Marlyz rêve d’une carrière et décide d’abandonner ses études après l’obtention du baccalauréat. « Mes parents ne pouvant plus payer mes études, j’allais donc au cabaret toutes les nuits pour gagner de l’argent et payer mes cours de soir. Et après avoir obtenu mon bac en 2003, j’ai décidé de me consacrer à ma passion », témoigne cette chanteuse.
Marie Louise Simo