Les indicateurs de la santé de la mère demeurent préoccupants ! Le niveau actuel de mortalité liée à la grossesse est plus élevé que celui des pays développés. Le Cameroun enregistre environ 4000 décès de femmes de suite de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement et aussi environ 22 000 nouveaux nés décèdent chaque année, selon le ministère de la Santé Publique.
A l'occasion de la commémoration, ce 8 mai 2020, de la journée africaine de la mortalité maternelle et néonatale, des statistiques dévoilées par le département ministériel de Manaouda Malachie affichent malgré tout quelques améliorations.
Le pourcentage des femmes ayant une naissance assistée par un personnel qualifié est passé de 64% en 2011 à 69% en 2018. Celui des femmes ayant accouché dans un établissement de santé est passé de 61% en 2011 à 67% en 2018. Par ailleurs, le pourcentage de femmes ayant reçu des soins prénataux par un personnel qualifié est passé de 85% en 2011 à 87% en 2018. Quant à la mortalité du nouveau-né, elle est passée de 31 décès pour 1000 naissances en 2011 à 28 décès pour 1000 naissances en 2018.
Comme réponses pour ramener à la baisse ces chiffres, le gouvernement compte renforcer les capacités des ressources humaines par la formation et le recrutement des sages-femmes et l'amélioration des plateaux techniques des formations sanitaires au niveau des districts de santé.
Des actions ont été engagées concernant l'offre des services. «L'amélioration de la disponibilité à tous les niveaux des paquets d'offres de services de santé maternelle néonatale de qualité, y compris à travers nos agents de santé communautaire par les visites à domicile, le repositionnement de la planification familiale, qui est désormais une réalité dans notre pays, les médicaments et autres intransigeants indispensables pour la prise en charge des problèmes de santé», a indiqué Manaouda Malachie, le patron de la Santé.