Les derniers développements de l’actualité relative au terrorisme interpellent fortement les responsables des grands établissements hôteliers. Le 15 janvier 2016, un attentat terroriste frappait l’hôtel Splendid de Ouagadougou au Burkina Faso, faisant 30 morts. Avant, le 20 novembre 2015, les terroristes s’étaient attaqués à l’hôtel Radisson Blu de Bamako au Mali. 21 personnes avaient alors perdu la vie.
Ces évènements tragiques amènent les grands hôtels à renforcer les mesures de sécurité. Le quotidien Le Jour fait paraître ce 21 janvier, un reportage réalisé dans les principaux hôtels de Yaoundé. Au Hilton hôtel où le reporter s’est rendu la veille, le contrôle est strict, rien n’est laissé au hasard.
On peut lire : « Il est 12h 16mn. L’entrée du grand bâtiment est obstruée par de nombreuses barricades. Les jeunes hommes qui s’adonnent à l’activité de change informel et positionnés non loin de là ont été repoussés de l’autre côté de la route. Les entrées et sorties des véhicules des parkings sont filtrées. Avant de franchir les barricades, tous les véhicules doivent de suivre la longue file d’attente pour un contrôle par des agents de sécurité présents. A l’aide d’un détecteur de métaux, ceux-ci fouillent chaque véhicule. Les piétons ne sont pas exemptés de ce contrôle avant de monter les marches qui mènent vers l’entrée de l’hôtel. Ici, le contrôle est renforcé. Une équipe de vigiles passe au scanner tous les effets. Dans un box est positionnée une femme. Les mains recouvertes de gants, elle fouille les sacs de tous les visiteurs. Après quoi, elle les oriente vers ses collègues placés juste devant la porte principale du grand hôtel. Là encore, les visiteurs sont appelés à déposer tous leurs effets dans un panier avant de franchir le portique de sécurité et ensuite les récupérer une fois de l’autre côté de l’appareil. C’est après avoir franchi tous ces étapes qu’ils ont enfin accès au hall du Hilton hôtel ».
A en croire notre confrère, le dispositif est moindre à l’hôtel Djeuga mais la sécurité a été renforcée. « Devant cet autre établissement d’hébergement, deux policiers font des va et vient. Un agent de la société de gardiennage Casa security, positionné devant la porte principale se charge de conduire tous les visiteurs qui arrivent vers la salle de réception avant de les soumettre à une fouille à l’aide d’un détecteur de métaux » rapporte le reporter.
Le constat est identique partout ailleurs. La preuve que les Camerounais ont bien conscience de la menace terroriste.
Jean-Marie Nkoussa