Après 28 jours dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED) à Yaoundé, le journaliste Kingsley Fumunyuy Njoka a été placé en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui.
«L’ordonnance motivant le placement en détention provisoire signé par le juge d’instruction au tribunal militaire de Yaoundé stipule que Kingsley Fumunyuy Njoka est inculpé de «sécession et complicité de bande armée, faits prévus et réprimés par les articles 74, 97, 111 et 115 du code pénal…entendu que les faits qui lui sont reprochés sont d’une gravité indiscutable; que par ailleurs, le mis en cause ne présente aucune garantie de représentation; qu’il convient de le placer sous-main de justice», peut-on lire dans les colonnes du quotidien Le Jour édition du jeudi 18 juin 2020.
Selon le journal, la décision du juge du Tribunal militaire a été prise en l’absence des avocats de l’ancien journaliste de la radio Magic FM, basée à Yaoundé. L’Organisation non gouvernementale de défense des droits de l’Homme, Mandela Center International, indique qu’il est «retenu sur la base des informations qui sont dans son téléphone et précisément les messages».
Quant au collège d’avocats de Kingsley Fumunyuy Njoka, il dénonce quelques vices de procédure. Selon eux, «la raison qui favorise cette dénonciation est que lundi le 8 juin 2020, l’enquêteur avait promis de nous appeler lorsqu’il devait être entendu. Ce qui n’a pas été le cas pour qu’ils l’assistent lors de sa déposition», lit-on.