Jean-Claude Mbede Fouda et nombre de ses confrères Camerounais ne se font pas de cadeaux depuis quelques jours sur le forum spécialisé 237 médias. Le journaliste camerounais exilé en Italie depuis 2007 et les autres se livrent à des échanges peu cordiaux. Au centre de la querelle, la couverture par la presse camerounaise du conflit armé à l’Extrême-Nord, de l’affaire Guerandi et la biographie de Jean-Claude Mbede Fouda. Aux reproches que l’ex correspondant de Radio Vatican et Voice of America au Cameroun formule le 23 septembre 2014 sur la qualité du boulot effectué par ses confrères restés au pays, le directeur de publication de l’hebdomadaire Kalara, Christophe Bobiokono répond le 25: « je pense qu'il y a des gens qui doivent se garder de donner des leçons à notre presse (qui est effectivement très faible, j'en conviens), tant leur courte existence dans le journalisme camerounais a été émaillée de pratiques in éthiques jamais égalées ».
Une autre pluie de critiques et récriminations s’abat sur la «star de Dieu» -c’est ainsi qu’il se surnomme- quand il annonce le 29 septembre 2014 sa «biographie qui ira sur Wikipedia». Longin Cyrille Avomo dénonce le nombrilisme de Mbede. Nestor Nga Etoga de l’agence de presse turque Anadolu réagit en parlant de «l’auto-glorification» tandis que Guy Zogo, le DP d’Aujourd’hui se demande : « quel nombrilisme ! » Quant à Nathalie Wakam de Bbc Afrique, elle a cette réaction : «soif désespérée de reconnaissance il me semble». Guy Zogo est plus incisif. Pour lui, «M. Mbedé n'a pas tous ses sens. Ça on le sait depuis longtemps à la seule lecture de ses élucubrations dans lesquelles il tente de se convaincre qu'il est un grand journaliste», écrit-il le jeudi 2 octobre 2014.
Réponse de Jean-Claude Mbede Fouda: «je croyais que les journalistes au Cameroun avaient beaucoup à faire. S'occuper d'une biographie à longueur de journée est assez surprenant alors que nous voulons savoir comment le Cameroun se débrouille dans le septentrion». Lui, répète inlassablement que tous ceux qui s’en prennent à lui sont soit des membres de sectes sataniques qui n’ont pas pu avoir sa peau lorsqu’il était au Cameroun soit de simples jaloux des succès qu’il obtient depuis qu’il s’est réfugié en Italie. L’affrontement se poursuit sur 237médias en dépit de très timides appels au calme.
Robert Ndonkou, Cameroon-Info.Net