Après le communiqué du gouvernement camerounais rendu public mardi sur l'économie du rapport des massacres de Ngarbuh (Nord-ouest), la Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l'Homme, Michelle Bachelet, qui avait marqué son indignation au moment des faits en exigeant que toute la lumière soit faite sur ce drame, a réagi le mercredi 22 avril 2020.
Elle félicite d'emblée le gouvernement d'avoir mis sur pied une commission d'enquête, et congratule celle-ci d'avoir travaillé en synergie avec des ONG, la société civile et les leaders religieux, pour dégager le niveau de responsabilité des personnes mises en accusation dans ces tristes événements du 14 février 2020. L'ancienne Présidente du Chili, exhorte cependant le gouvernement à rendre pleinement justice aux victimes.
«Il est désormais essentiel que tous les responsables de la mort des habitants du village de Ngarbuh soient tenus pleinement responsables dans la cadre d’un processus judiciaire équitable et transparent», déclare Michelle Bachelet.
La diplomate des Nations-Unies précise également que «toute allégation de violation et d'atteinte aux droits de l'homme doit faire l'objet d'une enquête rapide et des mesures doivent être prises pour lutter contre l'impunité et empêcher que cela ne se reproduise».
Elle appelle les groupes séparatistes armées ainsi que les forces de défense et de sécurité de s'abstenir d'attaquer les civils en vertu du principe du Droit International.