Les réactions continuent de tomber après le massacre qui s’est produit le 14 février 2020 dans la localité de Ngarbuh, située dans la région du Nord-Ouest.
Christian Penda Ekoka, l’ex conseiller économique du Président Paul Biya, passé depuis à l’opposition, notamment parmi les alliés de Maurice Kamto, appelle à l’intervention de la communauté internationale.
«Le silence est désormais coupable devant l'ampleur des #massacres des populations innocentes dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du #Cameroun. La Communauté internationale, au premier chef l'ONU et les grandes puissances, doit prendre acte de l'incapacité du régime de Yaoundé d'apporter une solution politique appropriée à cette tragédie et intervenir pour arrêter cette barbarie. Rien ne justifie de telles horreurs, sauf la volonté manifeste d'exterminer. #dialogueinclusif», a-t-il twitté le 17 février 2020.
Cette réaction rejoint celle du député français, Sébastien Nadot, qui, invite le gouvernement de son pays à agir pour mettre un terme à la crise.
A propos du massacre en lui-même, les informations divergent d’une source à l’autre.
Des habitants de la localité attaquée accusent l’armée camerounaise. Le Bureau de coordination de l’action humanitaire de l’ONU avance le chiffre de 22 personnes tuées, dont des femmes et 14 enfants.
Le gouvernement, par la voix du ministre de la Défense, reconnait une bavure militaire qui s’est déroulée au cours d’une opération visant une importante base logistique des milices séparatistes.
Mais selon Joseph Beti Assomo, le bilan des victimes collatérales serait de 5 morts, dont une femme et quatre enfants. Il a annoncé l’ouverture d’une enquête, non sans mettre en garde ceux qui propageraient de fausses informations pour porter atteinte à l’armée.
Malgré cela, plusieurs partis politiques et acteurs de la société civile exigent que les coupables de ce crime à peine croyable soient traduits en justice et punis conformément à la loi.
Fred BIHINA