«J'ai vu des vidéos troublantes de l'attaque barbare contre une école à Kumba. Ces criminels qui ont assassiné nos enfants sont dirigés par Sako Ikome, et non le vrai gouvernement intérimaire de notre révolution». C’est le message publié par Julius Sisiku Ayu Tabe à la suite du massacre le 24 octobre de plusieurs enfants dans une école au Sud-Ouest.
A travers ce message envoyé depuis la prison, le premier président autoproclamé de la république imaginaire d’Ambazonie tient donc à condamner l’acte crapuleux et s’en dédouaner.
Ayuk Tabe et neuf autres leaders séparatistes sont écroués à la prison de Yaoundé-Kondengui depuis janvier 2018. Ils avaient été condamnés en août 2020 à la prison à vie pour «terrorisme» et «sécession». Une peine confirmée en appel en septembre 2020.
Suite à leur arrestation, c’est Samuel Ikome Sako, un pasteur de 64 ans, qui pris les rênes de ce combat pour l’indépendance du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les deux régions anglophones du Cameroun.
Mais depuis, des fissures sont apparues dans les rapports entre le groupe de Ayuk Tabe et celui de Ikome Sako. Cette situation complique davantage la situation sur le terrain. Désormais les deux groupes se rejettent la responsabilité après des actes criminels commis sur des populations.