A Bafang, plusieurs dizaines de personnes ont répondu ce 6 octobre 2020, à l’appel lancé par le MRC et ses alliés pour de nouvelles marches dites pacifiques.
Dans cette ville, chef-lieu du département du Haut-Nkam, région de l’Ouest, des conducteurs de mototaxis sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à la politique du pouvoir de Yaoundé.
Sur les images que notre rédaction a reçues, nous voyons les manifestants défiler pacifiquement dans les rues, sous la pluie. Ils scandent des chants à la gloire de l’opposant Maurice Kamto, principal initiateur de ce mouvement de contestation.
Dans la même région, des manifestations ont été enregistrées à Mbouda, dans le département des Bamboutos. Là-bas, une dizaine de personnes à pied, a battu le pavé, appelant à la fin de la guerre, en référence à la crise dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Ces marches interviennent deux semaines après celles du 22 septembre 2020, au cours desquelles plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées. Si quelques-unes ont pu recouvrer la liberté, la majorité d’entre elles sont encore en détention dans des unités de police et de gendarmerie. Certaines ont même déjà fait l’objet d’une inculpation devant le Tribunal Militaire de Douala.
Il faut dire que le gouvernement camerounais voit d’un mauvais œil ces rassemblements. Aussi, ils sont interdits sur l’ensemble du territoire national. Le ministre de l’Administration Territoriale a donné ordre aux forces de maintien de l’ordre de procéder à l’interpellation et à la mise en détention administrative des donneurs d’ordre et des manifestants.