Une centaine de militants du parti de Maurice Kamto, ayant été arrêtés lors des marches du 22 septembre 2020 sont désormais poursuivis devant le Tribunal Militaire de Douala. L’information est contenue dans l’hebdomadaire Kalara, paru le 30 septembre 2020.
«Une semaine après les marches pacifiques organisées le 22 septembre 2020 sur l’ensemble du territoire national par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), les choses commencent à se préciser par rapport aux suites que le gouvernement entend donner à cette initiative du parti du Pr Maurice Kamto. Près de 100 personnes interpellées dans la ville de Douala (99 précisément) ont été mises à la disposition du Tribunal militaire de la ville hier, 29 septembre 2020, selon l’information reçue par Kalara de Maître Crispo Meli, tête de file du collectif des avocats constitués pour la défense du MRC, de ses dirigeants et des personnes ayant pris part aux marches de la semaine écoulée. Et le commissaire du gouvernement près cette juridiction a immédiatement procédé aux inculpations des suspects, qui se sont déroulées dans la nuit», indique le journal.
Ces manifestants devront répondre des faits «d’insurrection», de «terrorisme» et d’«hostilité contre la patrie». Des faits qui sont pour certains, passibles de la peine de mort.
«Ce développement marque une évolution décisive dans la gestion des manifestations publiques organisées par le MRC et ses alliés, même si le gouvernement avait annoncé une telle issue la semaine dernière. Depuis le 23 septembre dernier, soit au lendemain des marches pacifiques en question, le collectif des avocats dirigé par Maître Meli avait annoncé que les forces de l’ordre avaient procédé à l’interpellation de près de 600 personnes sur l’ensemble du pays», lit-on dans les colonnes de Kalara.