Les commerçants de Yaoundé et des autres villes du pays, membres de l’Association nationale des opérateurs du secteur informel pour la lutte contre la pauvreté (ANOSILP) voulaient marcher, dans les artères de la capitale. Ils souhaitaient par cette manifestation protester contre les abus des forces de l’ordre, l’abandon dont ils disent être victimes des pouvoirs publics. Malheureusement pour eux, la marche «pacifique» comme ils l’ont qualifiée a été interdite par Yampen Ousmanou le Sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé II. Les motifs émis par l’autorité administrative sont le non-respect des formalités légales de déclarations préalables et risque potentiel de trouble à l’ordre public. La décision est parvenue à l’ANOSILP au soir du lundi 6 novembre 2017.
Le quotidien Le Jour du 8 novembre 2017 rapporte qu’en dépit de cette interdiction, les commerçants, au moins une centaine s’est retrouvée hier au quartier Messa à Yaoundé. «L’objectif était de réfléchir à une stratégie pour faire entendre leur voix, malgré la mesure de l’autorité administrative», écrit notre confrère. Sur les accusations qui portent sur les pouvoirs publics et les forces de l’ordre, Yimga Moussa président de l’ANOSILP explique «nous n’avons pas des espaces pour pouvoir installer nos marchandises. Certains parmi nos membres sont victimes des représailles des membres du comité de vigilance mis en place par le Sous-préfet de Yaoundé IIème. Lorsque les policiers confisquent nos marchandises, ils exigent qu’on paye d’énormes sommes pour pouvoir récupérer ces marchandises».
La marche avortée du 7 novembre 2017 avait comme destinations d’abord la Présidence de la République. L’objectif visé était d’attirer l’attention du Chef de l’Etat. Ensuite elle devait converger vers l’Ambassade de France au Cameroun. L’objectif étant d’attirer aussi l’attention de la communauté internationale.