A la faveur de la session du Conseil Supérieur de la Magistrature tenue le lundi 10 août 2020 au Palais de l’Unité à Yaoundé, Limunga Sarah Itambi épse Amougou Belinga, a récolté un laurier et non des moindres. L’Avocat général près la Cour Suprême a été promu magistrat hors hiérarchie de 2e grade à la faveur d’un décret présidentiel, et s’en réjouit.
Dans une interview parue dans le bihebdomadaire L’Anecdote du 11au 12 août 2020, madame Amougou Belinga a avant tout tenu à remercier le Chef de l’Etat Paul Biya, et le ministre de la Justice, Laurent Esso, ce dernier qu’on dit au sein de l’opinion être très proche de son époux, et non moins propriétaire du groupe éditeur de ce journal.
«Cela veut dire que j’ai atteint le niveau auquel tout magistrat aspire. Donc après cette élévation au titre de magistrat hors hiérarchie de deuxième groupe, et, avec un peu de chance et surtout le travail acharné, je pourrais également parvenir au niveau de magistrat hors hiérarchie de premier groupe. Mais déjà même à ce niveau, je suis déjà très contente. Puisqu’ici je peux dire que j’ai grimpé l’échelle jusqu’en haut. A ce niveau du système judiciaire, un magistrat peut humblement estimer qu’il est déjà stable dans la profession», analyse-t-elle.
C’est donc un sentiment de devoir accompli qu’affiche l’Avocat général près la Cour Suprême, qui croit avoir apporté, ces dernières années, sa pierre à l’édification de la justice camerounaise, forte de son dynamisme et sa maîtrise des deux systèmes judiciaires, anglophone et francophone.
«J’ai travaillé dans les deux zones du pays, à savoir la zone anglophone comme la zone francophone. Donc j’ai la maîtrise des deux systèmes judiciaires. Et de ce fait, j’ai beaucoup apporté dans le système francophone avec mes avis. (…)Auparavant, quand on déferait les mis en cause des flagrants délits, les magistrats devaient attendre jusqu'à ce que le dossier de ce jour arrive à l’audience. Ce qui fait que les audiences finissaient très tard autour de 2h ou 3h du matin. Ce qui occasionnait beaucoup de dégâts notamment des cas d’évasion qui entraînaient souvent des coups de feu dont les balles touchaient parfois des innocents. Au vu de cela, j’ai proposé au procureur à l’époque d’essayer d’instaurer ce que l’on appelle dans le système anglophone «Overnight». Il s’agit d’une affaire qui a passé la nuit. En termes clairs et simples, cela veut dire qu’avant de déférer un justiciable dans un cas de flagrant délit, on étudie les dossiers, on les solutionne et ceux qu’on doit laisser comparaître libres sont libérés et rentrent chez eux, et ceux qui doivent passer à l’audience, on enrôle plutôt leur affaire pour le lendemain. Et comme ça, l’audience de flagrant délit du jour se tient normalement. Nous avons essayé, cela a bien entendu marché et c’est ce qu’on applique aujourd’hui», se gargarise-t-elle.