Le Conseil de l’Ordre National des Médecins du Cameroun (ONMC) s’est réuni en session extraordinaire ce vendredi 15 mai 2020 à Yaoundé, pour évaluer la situation du médecin camerounais face à la pandémie du COVID-19. Le conseil a relevé pour le regretter, les actes de violence verbale et physique dont sont victimes les médecins et personnels soignants dans le cadre de cette lutte et déplore le laxisme des autorités face à cette situation.
LONMC exhorte les autorités à prendre des «actions fortes pour mettre fin à ces actes répréhensibles et inadmissibles; une meilleure protection des soignants quel que soit leur catégorie avec sécurisation et même sanctuarisation des lieux de travail», lit-on dans le communiqué ayant sanctionné la session, et signé du secrétaire général de l’ordre, le Dr Gervais Atedjoe.
En clair, l’ONMC attend des autorités qu’elles mettent à leur disposition des forces de maintien de l’ordre pour les protéger pendant l’exercice de leur profession. Aussi, le conseil note que les médecins et les personnels soignants sont «insuffisamment protégés», et recommande que «l’Etat assure la protection de tous sans distinction en assurant la mise à disposition des EPI (Equipements de Protection Individuelle) appropriés et d’autres dispositifs de sécurité».
Les Médecins relèvent un engagement insuffisant du secteur public dans la lutte contre la pandémie et recommandent également que le secteur privé soit impliqué, à travers l’établissement d’un partenariat public-privé, avec un appui permettant la participation effective du secteur privé au plan national de riposte.
Le conseil recommande également parmi les résolutions de cette session, que les personnels soignants éventuellement infectés, soient particulièrement bichonnés et inscrits «d’urgence au tableau des maladies professionnelles et traités comme tel», avec à la clé un encadrement psychologique obligatoire.
L’ONMC va se réunir pour une session ordinaire de son conseil les 29 et 30 mai prochains à Douala, pour évaluer à nouveau ces recommandations formulées à l’adresse du gouvernement, entre autres.