D’après Le Quotidien de l’Économie du vendredi 7 octobre 2016, les chiffres officiels informent que le Cameroun accuse un déficit de plus d’un million de logements décents pour une population de plus de 50% citadine. La ville de Douala bénéficie de la construction de 1 175 logements à Mbanga-Bakoko à la sortie sud de la ville. Le projet démarré il y a cinq ans n’est pas encore achevé.

La Délégation régionale du MINDHU dans le Littoral a organisé une conférence de presse sur la question le 3 octobre 2016, à l’occasion de la 31e journée mondiale de l’Habitat, placée sous le thème: «Logement d’abord». D’après Martin Kémajou, Délégué régional du MINDHU pour le Littoral, «le projet Mbanga Bakoko avance sereinement». Ce dernier reconnait cependant que ledit projet accuse un grand retard, mais cela est dû aux perturbations constatées sur le site. Et, d’après lui, tout va pour le mieux à présent.

Martin Kémajou affirme que les travaux ont un taux d’avancement de 60%. Cependant, certaines sources proches du dossier indiquent que des logements seraient même déjà mis en vente. «Nous avons mis en place un guichet unique à le Société Immobilière du Cameroun (SIC) de Bonapriso [à Douala] pour simplifier les transactions à tous ceux qui désirent un logement», a précisé le Délégué régional. Quoique, les camerounais restent sceptiques quant à l’accessibilité desdits logements sociaux. «Savez-vous combien ça coute ? Si quelqu’un a les moyens d’acheter ce type de logement à ces prix-là, cela signifie qu’il peut se construire son propre domicile  et laisser celui-là aux plus indigents», s’insurge Marguerite Magne, fonctionnaire. Elle soutient que ces logements sont tout sauf «sociaux». 

Les logements de Mbanga-Bakoko seront constitués de 300 appartements de cinq pièces et 700 appartements de quatre pièces. Selon la SIC, ces logements sociaux seront destinés à des citoyens à revenus moyens. Cependant, il faut débourser entre 18 et 20 millions de FCFA pour devenir propriétaire.