Cameroun – Littoral : Comment le préfet du département du Moungo essaye de protéger un « hors la loi »

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 11-Apr-2017 - 13h30   34836                      
0
Des armes de guerre circulent au Cameroun Archives
A deux doigts d’être reconnu coupable pour port illégal d’arme à feu, Martin Ngoua pourrait être innocenté grâce à un document à décharge portant l’estampille de l’autorité administrative.

Alors qu’il était accusé de port illégal d’arme avec laquelle il aurait terrorisé les populations de Bomono Ba Mbengue de novembre 2015 à janvier 2016, Martin Ngoua vient de produire au tribunal de première instance de Mbanga, une attestation de dépôt d’une arme portant la signature de Thoma Hona, préfet du département du Moungo.

D’après le quotidien Le Messager du mardi 10 avril 2017 qui relaie cette information, l’attestation délivrée par l’administrateur civil hors hiérarchie soutient que durant ladite période, Martin Ngoua n’a pas fait usage de cette arme. La raison évoquée par le préfet du Moungo étant que cette arme se trouvait dans ses services, en attente d’une autorisation de port légal.

Sauf que cette déclaration de l’administrateur civil ne cadre pas avec celles faite par le mis en cause lors de ses différentes auditions devant le tribunal. En effet, l’arme aurait été utilisée à deux reprises par Martin Ngoua. « …en date du 23 décembre 2015, je sortais de chez moi pour la chasse (…), je l’ai dit tantôt, mon fusil se trouvait dans mon véhicule (…), je ressors de mon véhicule et tire deux coups de feu en l’air…En date du 29 décembre 2015, certains jeunes de moi village (…), muni de mon fusil de chasse, je tire un coup de feu en l’air… », peut-on lire dans le journal.

Le quotidien souligne que l’arme à feu en question de marque Armsan RS-X2 calibre 12, est la même évoquée par le préfet Thomas Hona, qui soutient dans le procès-verbal que celle-ci a été déposée depuis le 22 décembre 2015 dans ses services, en attentes d’une autorisation.

Toutefois, au vu de ce qui précède, ils sont nombreux à croire que Martin Ngoua jouirait du soutien de la plus haute autorité administrative. A deux doigts d’être reconnu coupable pour port illégal d’arme à feu, Martin Ngoua pourrait être innocenté grâce à un document à décharge portant l’estampille de l’autorité administrative.

 

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique