Le Cameroun, jadis vanté pour sa stabilité et sa tranquillité, est aujourd’hui tenaillé par une crise sécuritaire et sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. De plus, des discours aux relents communautaristes et tribalistes ont infesté le débat, exacerbés par les militants et sympathisants de certaines formations politiques qui ont participé à l’élection présidentielle d’octobre 2018. C’est dans ce contexte imprégné d’animosité que Kihkishiy Lawrence, journaliste officiant pour le compte de la CRTV, l’office national public de radiodiffusion, a décidé de commettre sur le marché du livre, un ouvrage intitulé «La réunification du Cameroun, Requiem pour une nation».
Selon le quotidien national bilingue, Cameroon Tribune en kiosque le lundi 17 août 2020, l’auteur présente principalement dans cette production littéraire, les avantages d’un fédéralisme à deux états fédérés. Car selon lui, cette forme d’Etat est nécessaire pour une gestion plus saine des affaires. Lawrence Kihkishiy, qui a manifesté son opposition ferme à la sécession, souhaite que les «camerounais commencent à partager leurs idées personnelles sur les questions nationales, indépendamment de leur bord politique. Car avec cela, beaucoup de choses vont changer. Les gens commenceront à privilégier les intérêts du Cameroun, au lieu de mettre en avant leurs ambitions personnelles», pense-t-il.
L’auteur est également convaincu que la réunification telle que pensée par ceux qui en furent à l’origine, n’a pas eu la chance de prospérer. Le journaliste en veut pour preuve, la décision unilatérale de mettre fin à la fédération en 1972 et le changement de nom de la République fédérale du Cameroun à la République du Cameroun en 1984.