Le 19 décembre 2019, le Conseil constitutionnel a rendu son verdict concernant le contentieux né de la publication des listes de candidatures aux élections municipales et législatives par le Conseil électoral d’Elections Cameroon (ELECAM). Clément Atangana (président du Conseil constitutionnel) et toute son équipe ont statué sur 39 recours déposés auprès de cette juridiction par les différentes formations politiques et candidats engagés dans ce processus électoral. Si le verdict du Conseil constitutionnel a fait des heureux, il a malheureusement aussi fait de nombreux mécontents. C’est pourquoi depuis quelques jours, plusieurs responsables de formations politiques à l’instar du RDPC, du PCRN, du SDF, du FNSC, de l’UNDP, du PAE48 et du MCNC peu enclins à se contenter des décisions du Conseil Constitutionnel, ont décidé de saisir la chambre administrative de la Cour suprême.
D’après le quotidien national Cameroon Tribune, les requérants sollicitent l’arbitrage de la Chambre administrative, parce qu’ils contestent les motifs de rejets de certaines de leurs listes électorales par ELECAM, tout comme ceux rendus par les 10 tribunaux administratifs de la République, les 19 et 20 décembre 2019. «Il s’agit de contestation de la candidature d’un candidat appartenant encore à un parti politique. Et étant investi par un autre, ou encore des erreurs matérielles relevant d’une mauvaise orthographe», a confié Doumbe Eteki, le président de la Chambre administrative à nos confrères de Cameroon Tribune
Pour l’heure, plus de 60 recours ont déjà été enregistrés au secrétariat du greffier-en-chef de la Cour suprême.