Serge Aimé BIKOI

Photo: (c) S.A.B.

«J'ai été violemment et dangereusement agressé hier (Dimanche, 19 octobre 2014) à 20h15. Après avoir stoppé le taximan au carrefour Etoa Meki pour Mballa II entrée CRTV Télé pour participer à l'émission "Scènes de presse", grande a été ma stupéfaction de constater, malencontreusement,  que je suis assiégé par un quatuor d'agresseurs, dont trois étaient majestueusement assis derrière et le chauffeur étant, bien entendu, devant. Après m'avoir balladé dans la ville et, singulièrement, dans une aire obscure, ils m'ont délesté des ressources financières et de mon appareil photo dont je disposais. Chance : j'ai laissé mon téléphone portable à la maison. Sinon, ils l'auraient, par la même occasion, emporté.

« Au final, après m'avoir brutalisé, et après m'avoir dépossédé de mes ingrédients, ces espiègles d'une autre essence sont allés m'enfouir dans une broussaille au quartier Tongolo. C'est grâce à l'amabilité et à l'affectivité de deux passants m'ayant aperçu dans un état traumatisant et stressant que j'ai été paisiblement conduit à mon domicile vers 24h 38, heure à laquelle j'ai constaté vos nombreux appels suite à mon absence sur le plateau de "Scènes de presse" hier nuit. C'est, d'ailleurs, à cause de cette agression physique violente que je n'ai pu participer à ce programme de débat dominical.

« Ce sont des signes précurseurs, qui ne sont guère trompeurs, mais qui laissent songeurs à tout le moins. Si ce sont des malfrats que je n'ai pas pu identifier qui ont commis cette basse besogne, que l'Eternel Dieu Tout Puissant omniscient, omnipotent et omniprésent les juge devant le tribunal des cieux! Rassurez-vous nous y passerons tous! A contrario, si ce sont des individus sans foi ni loi qui ont été manipulés, instrumentalisés et savamment montés pour perpétrer ce sale labeur -apparemment c'est un avertissement selon mes conjectures-, qu'ils sachent, d'ores et déjà, qu'ils traverseront d'abord:

- le sang de ma feue mère;
- le sang de mon père encore vivant;
- le sang de mes frères et sœurs cadets. Avant de m'atteindre!

« Les mots ne sont pas les mots, mais les mots sont des choses disait avec intelligence, le Philosophe Michel Foucault. Certes, je suis une âme en peine, mais j'ai eu la vie sauve grâce à Dieu qui est, en permanence, au contrôle de tout et de tous. »

NB : Serge-Aimé BIKOI est un Journaliste indépendant, Sociologue du développement, enseignant des Instituts privés de l'enseignement supérieur et Secrétaire général du bureau exécutif du Capec (Conseil africain pour l'éthique et la citoyenneté).