Emmanuel Ndjere est le nouveau président du Tribunal criminel spécial (TCS). Il a été installé dans ses fonctions le vendredi 2 février 2018 au Palais de justice par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso. Âgé de 57 ans, Emmanuel Ndjere a occupé de hautes fonctions dans l’Administration publique. Il succède à Yap Abdou, en poste depuis un peu moins de 5 ans.
Avant sa nomination comme président du TCS, il était secrétaire général du ministère de la Communication. Cet originaire d’Ombessa dans le Mbam et Inoubou, région du Centre, était aussi inspecteur général au ministère des Domaines et des affaires foncières. Directeur des affaires législatives et réglementaires, puis chargé de mission dans les Services du premier ministre, apprend-on dans un reportage de la télévision nationale, le CRTV.
Emmanuel Ndjere a par ailleurs arboré la casquette d’enseignant. Puisqu’il est formateur de magistrats à l’École nationale de l’administration et de la magistrature (Enam) depuis 1990. Il est marié et père de plusieurs enfants. De l’avis de son entourage, ce magistrat se présente comme un homme réservé.
En prenant ses fonctions ce vendredi Emmanuel Ndjere a fait une forte déclaration concernant les biens publics. Il est de notre devoir de «laisser un héritage d’une République digne à nos enfants (…) en préservant les biens de la communauté» a-t-il indiqué. Pour lui, «le TCS n’est pas une juridiction politique. Ce n’est pas une distribution automatique d’un emprisonnement à vie».
Le Tribunal criminel spécial a pour principal objectif la lutte contre la corruption et les détournements des fonds publics qui constituent un véritable fléau pour le pays. La juridiction spéciale est compétente pour juger lorsque le préjudice est d’un montant minimum de 50 millions de FCFA des infractions de détournements de deniers publics et des infractions connexes prévues par le code pénal et les conventions internationales ratifiées par le Cameroun.