55 associations de la société civile, nationales, régionales et internationales ont saisi Paul Biya le Président de la République (PR) pour attirer son attention sur le cas de Levis Gob Azah, Ivo Feh Fomusoh et Nivele Nfor Afuh. Il s’agit des trois enfants que le Tribunal militaire de Yaoundé a condamné le 2 novembre 2016 pour «non-dénonciation d’actes terroristes et complicité d’insurrection». Ces associations qui plaident aujourd’hui pour leur libération, ont fait parvenir au PR cette correspondance, le 21 septembre 2017.
Rappelons que les jeunes détenus à la prison principale de Yaoundé depuis décembre 2014, ont échangé des sms sur la secte Boko Haram. Des jours avant leur incarcération le dénommé Levis Gog Azah a reçu un message libellé comme suit «Boko Haram recrute des jeunes de 14 ans et plus. Conditions de recrutement : avoir validé une GCE A Level en quatre matières plus religion». Celui-ci l’a à son tour envoyé à son ami Ivo Feh Fomusoh qui l’a transféré à Nivele Nfor Afuh, élève de Première au Lycée Bilingue de Deido à Douala. L’enseignant de ce dernier tombé sur ledit message, a confisqué le téléphone et alerté la police. Les trois jeunes ont donc par la suite été entendus à la division de la police judiciaire du Littoral, à la direction de la surveillance du territoire puis conduits à la prison principale de Yaoundé.
Notre confrère Le Jour qui s‘intéresse aussi à cette affaire, rapporte dans son édition du 6 octobre 2017 que d’après l’homme politique Jean Takougang, l’enseignant aurait dû comprendre que le sms n’était qu’une blague. Et selon lui, il n’aurait pas dû livrer les enfants à la police. Il faut noter qu’après le verdict du Tribunal militaire de Yaoundé, la Cour d’appel a été saisie dans le cadre d’une procédure en appel. Le procès déjà renvoyé est prévu pour le 19 octobre 2017.