Après l’écart constaté entre les connaissances engrangées par les étudiants et les besoins réels du marché de l’emploi au Cameroun, l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) vole au secours des jeunes diplômés des universités, chercheurs d’emploi. C’est dans ce sens que le 18 mai 2021 à Yaoundé, au ministère des Relations Extérieures, le gouvernement a signé des accords de partenariat avec l’AUF.
L’accord cadre y relatif a été signé «entre ce partenaire de longue date et le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat. Deux autres conventions ont été paraphées avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique», rapporte le quotidien d’Etat Cameroon Tribune en kiosque ce 19 mai 2021.
C’est le recteur de l’AUF, Slim Khalbous, en personne qui a représenté son établissement. Côté camerounais, on avait les ministres Achille Bassilekin III, Issa Tchiroma Bakary, Mounouna Foutsou, Lejeune Mbella Mbella et Minette Libom Li Likeng.
Notre confrère précise que dans le cadre de ce partenariat, divers secteurs seront explorés. Il s’agit «de la promotion de l’orientation, de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle, le développement des compétences numériques, la promotion de l’entreprenariat numérique, le renforcement des capacités des jeunes porteurs de projets, etc.», peut-on lire dans les colonnes du journal.
Pour le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, «jusqu’à un passé récent, nous formions pour le plaisir de former et non en réponse aux besoins du marché du travail». Ces trois accords-cadres signés avec l’AUF ouvrent une nouvelle fenêtre d’opportunités pour les jeunes diplômés chercheurs d’emplois. C’est «l’occasion de mieux [les] accompagner et de leur permettre de bénéficier de l’expertise nécessaire qui leur aidera à être porteurs de projets innovants», estime le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III.
Enfin, l’AUF prend l’engagement, entre autres, de «transformer ses campus universitaires et d’interconnecter l’ensemble de ses campus numériques de par le monde, y compris le campus numérique de Yaoundé. Nous allons accompagner le Cameroun pour une meilleure insertion des diplômés de l’université. Et pour cela nous lançons un centre d’employabilité francophone. Il y aura un centre pilote à Yaoundé et un autre à Douala. Nous allons également lancer le concept d’étudiant-entrepreneur», énumère le recteur Slim Khalbous dans Cameroon Tribune.
De son côté, le gouvernement camerounais promet un accompagnement sans faille et l’octroi des facilités nécessaires pour la réussite de ce projet.
Wilfried ONDOA