Un carré de la gendarmerie nationale

Photo: (c) Archives

Le quartier Mboppi a la réputation d’être l’un des quartiers dangereux de Douala. Il l’a encore confirmé dans la nuit du mercredi 15 à ce jeudi 16 juin 2016, avec une fusillade qui a éclaté dans les locaux de la Brigade de gendarmerie de Mboppi, située en face du grand Marché qui porte le même nom. Et jusqu’à ce matin, les coups de feu n’ont pas cessé de retentir.

Dans son déploiement, les forces de sécurités ont coupé la circulation dans les deux sens sur la route à fort trafic qui sépare le Marché de la  Brigade. Il a été aussi demandé aux commerçants de se mettre à l’abri dans leur commerce.

Qu’est-ce qui a transformé en zone de guerre cette partie de Mboppi qui grouille de monde toute la journée ? «Selon les renseignements que j’ai eus, hier autour de minuit, un gendarme révoqué de l’armée, est arrivé à la Brigade de Mboppi. Étant un ancien du corps, sa présence n’a pas particulièrement suscité la méfiance. Sauf qu’une fois à l’intérieur, après quelques minutes de causerie avec les gendarmes d’astreinte, il a dit qu’il voulait se mettre à l’aise. Il en a profité pour  récupérer des sacs de munitions et une arme. Il a voulu s’enfuir, mais, malheureusement pour lui, il a été aperçu par un gendarme en faction. Sans tirer un seul coup de feu, il s’est caché dans le plafond. C’est de là qu’il a commencé  la fusillade quand on lui a demandé de se rendre», explique une source policière.

Des échanges de coups de feu ont eu lieu pendant longtemps. Après avoir tenté en vain de maîtriser le forcené, un Commando déployé sur les lieux a fini par l’abattre. L’enquête ouverte va peut-être permettre de connaitre les motivations du forcené dont l’identité n’a pas encore été révélée.

Adeline Atangana