Interpellés par la Brigade anti-criminalité du commissariat central de Bafoussam (Ouest), les sept présumés malfrats ont été présentés à la presse le 17 décembre 2020, à Bafoussam. Seulement, ces présumés voleurs, spécialisé dans le vol de voitures de luxe, matériels informatiques et autres appareils de grande valeur, sur l’ensemble du territoire national, ont été libérés quelques heures après leur présentation devant le Procureur de la République.
Selon le quotidien Le Messager qui rapporte cette information dans son édition du 4 janvier 2021, des sources proches du cabinet du Procureur de la République près les tribunaux de Grande instance de la Mifi et de Première instance de Bafoussam parlent d’«une méprise dans l’application des instructions de la part de certains collaborateurs qui sont allés libérer les personnes interpellées par la Police».
Les mêmes sources soutiennent que le procureur de la République près les tribunaux de Grande instance de la Mifi et de Première instance de Bafoussam, le magistrat Mekok Belinga Emerant Claude, «une fois mis au courant de la méprise a procédé au redéploiement de ses collaborateurs pour récupérer les personnes qui étaient censées être conduites en prison». Un collaborateur du magistrat Mekok Belinga Emérant Claude soutient que: «Le Procureur a immédiatement fait boucler la ville mais seulement deux des neufs présumés ont été rattrapés», peut-on lire.
D’après le journal, cette affaire laisse prospérer des soupçons des pots-de-vin qui auraient été versés. Des accusations rejetées par un collaborateur du magistrat indexé. Ce dernier explique que «le procureur n’a rien reçu de qui que ce soit». Cette source invoque plutôt «des rumeurs de négociations entre les victimes et les présumés malfrats. Qui proposaient à chacune des victimes la somme de 10 millions de Francs CFA en termes de réparation des préjudices. Des sommes qui auraient été proposées par l’un des présumés malfrats d’origine syrienne».
Les autres membres du gang n’ont pas, jusqu’ici, été rattrapés. Les victimes de ce groupe, opérant avec des armes à feu, ont saisi le président de la Cour d’Appel de l’Ouest ainsi que le procureur général près la Cour d’Appel de l’Ouest pour dénoncer certains responsables de la justice dans la région ainsi que certains éléments de la gendarmerie nationale en service à Bafoussam, précise Le Messager.