Au moins deux membres d’un des groupes armés qui sèment la terreur en République Centrafricaine viennent d’être arrêtés à Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua. La télévision Canal 2 International a diffusé dans son journal de 13 heures ce mardi 7 Septembre 2021 le reportage qui relate les circonstances de leur interpellation par la légion de gendarmerie de l’Adamaoua. Les deux premiers sont membres du groupe rebelle baptisé 3R (Retour Réclamation Réhabilitation), en guerre depuis 2015 contre le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra.
Le centrafricano-nigérian Hamadou Bouba, capitaine au sein des 3 R et le Camerounais Mahmadou Abdelaziiz s’étaient fondus dans la population à Ngaoundéré. « Ces deux personnes ont été interpellées au quartier Bali à Ngaoundéré suite à un renseignement. L’ exploitation de ces deux premiers a permis aux éléments du bureau de lutte contre la grande criminalité de la légion de l’Adamaoua d’interpeller quatre autres personnes », renseigne le commandant de la légion de gendarmerie de l’Adamaoua, le Colonel Jean-Pierre Kagombe Keffiene.
Le reporter de Canal 2 International indique que les rebelles possédaient une carte nationale d’identité, des diplômes, un acte de mariage portant des signatures d’autorités de Ngaoundéré et d’autres pièces leur permettant de circuler dans le pays. Ils s’étaient fait fabriquer de faux cachets pour les besoins de la cause. Leurs complices, des agents camerounais qui exerçaient dans les services des communes de la ville de Ngaoundéré et qui les aidaient à confectionner les faux documents ont aussi été arrêtés.
L’on apprend que le groupe mis hors d’état de nuire s’apprêtait à effectuer des prises d’otages contre rançon dans la région et violenter physiquement des personnes qui les avaient dénoncés par le passé aux autorités.
La prise d’otages, activité à laquelle les éléments du 3R et leurs compagnons comptaient s’adonner, a longtemps miné la région. Les autorités camerounaises ont réussi à juguler le fléau. «Le phénomène de prises d’otage qui était tant décrié, a été maîtrisé et combattu, aujourd’hui le phénomène n’est plus perceptible parce que les statistiques montrent qu’aucun ressortissant de l’Adamaoua n’est pris en otage. Nous avons réussi cet exploit grâce aux efforts conjugués des forces de l’ordre et des autorités administratives, plus les comités de vigilance», se réjouissait en Juin dernier le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Taguiéké Boukar.