Cameroun - Innovation: Une plateforme pour dénoncer les abus fonciers voit le jour

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 01-May-2017 - 12h59   22424                      
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La presentation Lore Souhe
L’ « Atlas colères et résistances communautaires en Afrique », a été dévoilée par le Centre d’Environnement Durable (CED) mercredi 26 avril 2017 à Yaoundé.

Les problèmes fonciers ont pignon sur rue au Cameroun, comme dans près de 200 pays dans le monde. Entre déguerpissements, accaparement de terres et autres abus liés au domaine foncier, les populations autochtones et/ou communautés locales sont généralement des victimes de l’abus des autorités administratives, cumulées à celle des entreprises.

En effet, les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales sont essentiels pour atteindre les objectifs de développement durable en faveur desquels se sont engagés le Gouvernement, en termes de santé ou d’éducation, de participation ou de paix, de croissance ou de diversité culturelle. C’est pour ces raisons qu’une campagne baptisée Lands Rights Now est lancée par les communautés locales depuis l’année dernière. Elle est coordonnée par un comité de pilotage international, des experts qui viennent des Organisations de la Société civile (OSC) de par le monde. Ledit comité est constitué entre autres de la Coalition Mondiale pour la terre. A date, environ 600 organisations et communautés de par le monde, sont associées à cette campagne.

Dans le cadre de la 37e Journée mondiale de la terre célébrée le 22 avril dernier dans plus de 180 pays et dont le thème choisi est « Protéger les droits fonciers pour lutter contre les changements climatiques », le Centre pour l’Environnement Durable (CED) a présenté une plateforme de dénonciations des abus et autres litiges liés au domaine foncier, le 26 avril 2017 à Yaoundé. Cette plateforme baptisée   « Atlas colères et résistances communautaires en Afrique », va servir à répertorier les endroits où les populations se plaignent d’accaparements des leurs terres par des tiers. Ce qui pourrait permettre aux décideurs d’être au parfum de ce qui ce passe sur le territoire au niveau du pays.  « Cet atlas a pour but d’exposer les lieux dans lesquels sont enregistrés des confits afin que des solutions soient trouvées. Même si des solutions ne seront systématiques, le fait de les exposer peut avoir un effet dissuasif », a tenu à préciser Samuel Nguiffo, Secrétaire général du CED.

« L’Atlas colères et résistances communautaires en Afrique » est consultable par voie électronique à l’adresse Atlas.bd-oster.org.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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