Depuis l'an dernier, cet examen d'admission n'a pas eu lieu alors que la dernière cuvée a pris ses parchemins hier.
444 élèves de l'Institut national de la Jeunesse et des Sports (Injs) ont reçu le parchemin de fin de formation hier au palais polyvalent des sports de Yaoundé. 97 lauréats sont conseillers principaux de jeunesse et d'animation (Cpja), 99 conseillers de jeunesse et d'animation (Cja), 121 professeurs d'éducation physique et sportive et 127 sont les professeurs adjoints d'éducation physique et sportive. Alors que ces lauréats exultent, les responsables de l'Injs ne sont pas encore fixés sur les dates des prochains concours de recrutement des nouveaux élèves dans leur établissement.
En effet, l'année dernière, le Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) n'a pas jugé opportun de lancer le concours d'entrée en première année de l'Injs. D'après nos sources aucune raison n'a été officiellement donnée. Alors qu'un cadre du Minfopra évoque des problèmes liés au recrutement des 25000 jeunes diplômés à la Fonction publique. Du côté de l'Injs, certains enseignants parlent plutôt des exigences liées à l'implémentation du système Licence- master- doctorat (Lmd).
De plus, les contrariétés découlant des tutelles académique et technique, notamment le Ministère de l'Enseignement supérieur (Minesup) et celui des Sports et de l’Éducation physique (Minsep). Un autre enseignant de l'Injs va battre en brèche cet argument. «Le non lancement du concours de l'Injs ne découle pas du fonctionnement de cette institution. C'est le Minfopra qui lance le concours en fonction de leur besoin», tranche-t-il.
A propos de l'entrée à l'Injs, les lauréats du second cycle évoque des mécanismes peu orthodoxes pour l'entrée à ce niveau. Il s'agit du principe du «tiers supérieur», qui consiste à prendre les 25 meilleurs étudiants du premier cycle de l'Injs pour les inscrire en deuxième année du second cycle. «C'est une facilité qui brusque et énerve à la fin. Si c'était facile d'avoir la licence, pourquoi ces étudiants ne brandissent-ils pas leur diplôme pour leur entrée au second cycle», affirme une lauréate conseillère principale de jeunesse et d'animation.