
Les Camerounais majeurs peuvent déjà se faire établir la nouvelle Carte Nationale d’Identité (CNI). Le nouveau système d’identification, décrété le 4 août par le Chef de l’État, a été inauguré mardi au Centre National de Production des Titres Identitaires à Yaoundé, lors d’une cérémonie présidée Ferdinand Ngoh Ngoh, le SG/PR.
La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 10 août revient sur les propos tenus par le Ministre au cours de ladite cérémonie. «Outre la production des titres identitaires, biométriques et sécurisés, le nouveau système contracté doit aussi donner la possibilité aux services de police de mieux contrôler la citoyenneté, d’effectuer des recherches spéciales sur des individus, de gérer les identités judiciaires, de produire des statistiques criminelles», a déclaré Ngoh Ngoh.
Un travail indispensable, a-t-il poursuivi, «dans un monde où la criminalité ne cesse de prendre de l’ampleur, il est nécessaire pour notre pays de relever les défis sécuritaires auxquels il est confronté. La production d’une Carte nationale d’identité biométrique avec photo couleur conforme aux standards sécuritaires internationaux y participe assurément».
Le nouveau système d’identification concerne aussi les cartes des réfugiés. Certains parmi eux sont «souvent à l’origine de l’insécurité dans les zones abritant les camps, et au sein desquels l’on retrouve selon le gouvernement des agents de la secte Boko Haram», indique notre confrère.
Le nouveau système comporte plusieurs innovations qui renforcent la sécurité, s’est vanté Lionel Jean, Vice-président de l’entreprise française Gemalto, en charge de la confection du nouveau document. «Les nouvelles CNI camerounaises sont formées avec un nouveau matériau, le polycarbonate qui permet une plus grande fiabilité et une plus grande sécurité des documents d’identité. Ces cartes sont conçues pour lutter contre les contrefaçons, et comportent de multiples éléments de sécurité, visibles et invisibles, physiques et électroniques. Elle intègre pour la première fois, le portrait couleur du citoyen, gravé au laser en haute définition, à l’intérieur même du corps de carte et non pas simplement en surface. Elle intègre également un microprocesseur hautement sécurisé combinant ainsi la sécurité physique du document avec un moyen de sécurité électronique à la pointe de la technologie», a-t-il indiqué.