Le vendredi 16 avril 2021, soit douze jours avant son décès, Joseph Dipita Pokossy Doumbe, avait donné des directions anticipées sur l’organisation de ses obsèques. La famille du défunt avait dévoilé cette déclaration écrite au début de ce mois de mai 2021 au cours d’une réunion restreinte.
L’on avait ainsi appris que le Patriarche Sawa prévoyant, avait pris des dispositions pour deux types de cérémonie funéraire, «au cas où j’aurai l’honneur de bénéficier des obsèques officielles» avait-il indiqué. Espérance finalement non comblée par le président de la République, Paul Biya, seul habilité à signer un décret instituant des obsèques officielles en l’honneur d’un compatriote.
Cependant, le Chef de l’Etat a élevé l’illustre disparu, à la dignité de Grand-Cordon de l’ordre du mérite camerounais à titre posthume. Cette décoration, symbole de la reconnaissance de la nation pour les services rendus par le défunt, a été déposée sur le cercueil recouvert d’un drap mortuaire de couleur noire, par Samuel Mvondo Ayolo, directeur du Cabinet civil de la Présidence de la République, représentant personnelle de Paul Biya. .
Afin de respecter les dernières volontés de l’ancien haut cadre du RDPC, le parti au pouvoir, la levée du corps et l’inhumation ont été effectuées dans le plus grand secret.
Décédé le mercredi 28 avril 2021 à Douala des suites de maladie, Joseph Dipita Pokossy Doumbe, a été enterré en fin d’après-midi d’hier. Né à Kaduna au Nigeria il y a 89 ans, l’ancien pharmacien repose définitivement au cimetière «Sous l’Acacia» dans la capitale économique du Cameroun.
Pendant les obsèques du défunt président du Conseil d’administration des Aéroports du Cameroun, organisées sur une seule journée à «Ndongo Land», le domaine de l’illustre disparu, sis à Bangué, un quartier de l’arrondissement de Douala 5eme, il n’y a pas eu de fanfare, ni de chorale, ni de fleurs de deuil.
«Je veux un départ sans tambour, ni trompette, sans fleurs ni couronnes, sans fanfare. J’y tiens absolument. Toutes les gerbes de fleurs, sauf celle du président de la République, resteront hors de la concession… La levée de mon corps doit être intime et secrète», avait écrit Joseph Pokossy Doumbe, deux semaines environ avant de rendre l’âme. Ainsi, ses dernières volontés, rédigées sur plusieurs feuilles de papier format A4, ont été scrupuleusement respectées en présence de sa famille et des personnalités triées sur le volet.
Ci-dessous, le parcours du défunt de son vivant et le programme des obsèques