« Plus de 2 000 soldats en intervention au Nigeria sont rentrés vendredi après plus de dix mois d’opération » dans ce pays, ont annoncé, samedi, les confrères de la Radio France Internationale (RFI). L’Armée Nationale Tchadienne (ANT) qui se retire du Nigéria, avait été redéployée au Nigeria sur les rives ouest du Lac Tchad « en soutien à l’armée nigériane qui avait de la peine à protéger cette partie du lac face aux djihadistes de Boko Haram ».
Depuis février 2019, l’armée tchadienne intervient au Nigeria à la demande du Gouvernement Fédéral du Nigéria dans le cadre de la lutte contre la nébuleuse de Boko Haram.
« Ces dernières semaines, ce sont plutôt les rives nigériennes et tchadiennes qui ont été la cible des attaques djihadistes. Et c’est sans doute la raison pour laquelle le Tchad a décidé de rappeler ses troupes », a estimé RFI.
Les forces tchadiennes sont entrées en territoire nigérian pour la première fois en février 2015, en vertu du droit de poursuite dont elles bénéficient avec le Nigéria et également dans le cadre de la Force Mixte Multinationale (FMM) de lutte contre Boko Haram.
Le 3 février 2015, l’armée tchadienne avait lancé à partir de Fotokol au Cameroun, sa première offensive terrestre sur le sol du Nigeria, reprenant aux islamistes de Boko Haram la localité nigériane frontalière de Gamboru après de durs combats.
La mission de la colonne tchadienne en appui des armées du Cameroun et du Nigeria était de reconquérir le nord du Nigeria occupé par le groupe terroriste Boko Haram depuis quelques années. L’objectif était de libérer le Nord-est du Nigeria sur la bande allant de la frontière du Cameroun au Niger qui borde la rive ouest du lac Tchad.
Les offensives des armées de la région (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun) ont contraint les islamistes de quitter certains de leurs bastions nigérians mais le groupe a continué de multiplier les attentats-suicide meurtriers.