George Ewane, porte-parole du Grand dialogue national CRTV Web
Selon le journaliste, toutes les dispositions ont été prises pour assurer la protection de ceux qui viendront assister aux travaux prévus la semaine prochaine à Yaoundé.
Les leaders séparatistes invités ou les membres des groupes armés en action dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne doivent rien craindre s’ils veulent prendre part au Grand dialogue national prévu du 30 septembre au 4 octobre 2019. L’assurance est donnée par le porte-parole de ce forum George Ewane. « Le comité d’organisation les rassure. Tous ceux qui vont déposer les armes sont les bienvenus à ce grand dialogue national. Ils seront protégés au maximum avant, pendant, après. Ça c’est le président qui le dit », a-t-il déclaré sur la CRTV-télé le 27 septembre 2019 à l’intention des sceptiques.
Me Agbor Balla, partisan du retour à un Etat fédéral comprend ceux qui hésitent. Le 27 septembre 2019 sur Radio équinoxe, l’avocat de profession expliquait ainsi l’attitude des séparatistes suspicieux : « il y en a qui ont raison de se montrer prudents. Certains m’ont dit : « n’oublie pas que tu étais en négociation avec le gouvernement et après quand les choses n’ont pas marché que t’ont-ils fait ? ». Allusion faite à son arrestation en compagnie d’autres leaders et leur emprisonnement par les autorités au tout début de la crise anglophone.
Agbor Balla rapportait aussi des pans d’une conversation qu’il avait eue avec le premier ministre Dion Ngute sur le sujet. « J’avais dit au Premier ministre que j’ai des amis qui sont dans les mouvements séparatistes. Quand je m’entretiens avec eux ils me demandent : « si nous venons au Cameroun est-ce que nous n’allons pas être arrêtés » ? Le premier ministre m’a répondu : « chez nous les Africains tu ne peux pas inviter quelqu’un dans ta maison et tu lui fais du mal. C’est ce qu’il m’a dit. Je ne sais pas s’il peut donner d’autres garanties. Il m’a dit que ceux qui n’ont pas visas pourront le prendre à l’aéroport ».
Me Agbor Balla suggérait une garantie de sécurité « avec par exemple l’Eglise qui accepterait de prendre en charge ceux qui viennent et repartent avec le dialogue. On peut rechercher pour eux la protection des missions diplomatiques installées au Cameroun ou les Nations unies », déclarait-il.
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