Depuis la Coupe du monde 2002 et sa victoire face à l’Arabie Saoudite, le Cameroun n’a plus inscrit le moindre point dans cette compétition. Pis encore, les Lions Indomptables du Cameroun n’ont plus jamais réussi à se qualifier pour le second tour du mondial, ce depuis 1990, lors de l’épopée fantastique qui les a conduits en quart de finale. En 2010 et en 2014, dernières éditions auxquelles ils ont participé, ils ont à chaque fois terminé dernier de leur poule.

 Interrogé par nos confrères français de Sofoot le 12 decembre 2020, l’ancien international camerounais, Lauren Etame Mayer, qui a notamment disputé la coupe du monde 1998 et 2002 avec le Cameroun, croit savoir que ces débâcles à répétition sont la conséquence de l’amateurisme dans lequel est plongé le football africain en général et camerounais en particulier.

«C’est un ensemble de facteurs. Je pense que le problème du foot africain en général, et du Cameroun en particulier, est sa vision court-termiste des choses. La preuve dernièrement avec Clarence Seedorf: on le signe, et après trois matchs on le vire pour mauvais résultats. Combien de sélectionneurs a eu le Cameroun depuis mon époque ? (15 depuis la Coupe du monde 2002, N.D.L.R.) C’est un désastre», s’est-il exclamé.

Pour mettre fin à cette descente aux enfers, l’ancien joueur d’Arsenal, qui prépare actuellement sa reconversion comme entraineur, préconise une refonte totale des méthodes de formation.

«Il faut des plans à long terme, une base dans la méthodologie de travail et dans la philosophie de jeu, une continuité des U15 aux U20, pour que les joueurs qui arrivent chez les A sachent quel est le système de jeu et comment l’équipe fonctionne. L’Espagne a ça, je pense que l’Argentine et plein d’autres nations l’ont aussi. Est-ce que ça te garantit le succès ? Non, parce que dans le football 10+10 ne font pas 20. Mais on aura plus de chance d’être performant que dans le modèle actuel».