Cameroun - Filière bois: Des agents du ministère des Forêts et de la Faune accusés de corruption

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 11-Mar-2021 - 11h55   2245                      
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Un camion transportant des grumes de bois Archives
Ils sont accusés par la Commission Nationale Anti-Corruption de collecter une taxe dénommée frais de martelage sur le bois qu’ils ne reversent pas au trésor public.

Dans la filière bois, des réseaux de corruption prospèrent et sont très souvent entretenus par des agents de l’Etat. Quelques-uns dont les identités ne sont pas encore dévoilées sont dans le viseur de la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) et accusés d’abus de fonctions et d'arnaques. 

«La Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme, de la Démocratie et la Gouvernance (LICAMDH) a effectué une mission de recoupement dans certains parcs à bois du département du Mfoundi, suite à une dénonciation d’arnaques des agents du MINFOF. Il ressort de cette mission que le marché domestique du bois n’est pas réglementé, et que l’essentiel du bois entreposé dans les différentes unités de ventes et de transformation provient de l’exploitation illicite de nos forêts», lit-on dans une lettre du vice-président de la CONAC, François Anoukaha, envoyée au ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo, datée du 19 février 2021 et dont Cameroon-Info.Net a eu copie.

En effet, certains agents du MINFOF sont accusés de collecter une taxe appelée frais de martelage à raison de 100 FCFA la pièce et dont les sommes générées profiteraient uniquement aux agents du MINFOF et non au trésor public.

«Aussi, vous saurais-je gré de bien vouloir m’éclairer sur la légalité de cette taxe ainsi que sur l’existence ou non d’une réglementation relative au marché du bois domestique», exige la CONAC au MINFOF.

Le patron de ce département ministériel a confié la gestion de ce dossier à son Secrétaire général, Joseph Nyongwen, en l’enjoignant de recouper l’ensemble des informations relatives à cette affaire; de mettre à plat le système; et d’identifier les agents véreux responsables des failles du système, a appris Cameroon-Info.Net.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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