Une délégation Fifa/Caf est en principe attendue cette semaine à Yaoundé.

Il sera question de statuer avec les autorités camerounaises sur le bilan de la mission confiée au comité de normalisation de la fécafoot, dont le mandat arrive à expiration le lundi 31 mars 2014. Face aux émissaires de la Fifa/Caf, on va retrouver un comité de normalisation dont les membres n’accordent pas leurs violons, quant à la gestion des affaires de la Fecafoot. Joseph Owona et Ngassa Happi, les deux personnalités les plus illustres et les plus craintes de ce comité, viennent d’afficher leurs divergences sur le terrain de la crise qui paralyse les activités du football dans la région du Littoral. Le lundi 03 mars 2014, avant d’embarquer pour le Portugal où les Lions indomptables avaient un match amical contre la Seleçao locale, Joseph Owona, le président du comité de normalisation a instruit Jean Nkongo Mbapé, le responsable du comité de normalisation de la ligue régionale de football du Littoral, de ne pas prendre en considération le verdict de la chambre de conciliation et d’arbitrage du comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) qui ordonnait, en substance, l’annulation des décisions prises par différentes instances juridiques de la Fécafoot, lesquelles condamnaient à la relégation de deux divisions les équipes Autenhic FC de Douala, Oryx de Bali, Bandjoun FC de Douala, Jeunesse de Bonamoussadi, Eugène Ekeke académie et infligeaient cinq ans d’exclusion des activités de la Fécafoot aux présidents de ces cinq équipes. En annulant les décisions prises par la Fécafoot, «la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Cnosc viole manifestement les textes de la Fécafoot, notamment l’article 37 alinéa 2 du Règlement du championnat régional qui dispose que lors des trois dernières journées du championnat, un club déclaré ou déclarant forfait, même pour la première fois est exclu du championnat régional et considéré forfait général avec l’application de l’article 91 du code disciplinaire de la Fécafoot» expliquait Joseph Owona dans sa correspondance à Jean Nkongo Mbapé. «Faut-il le rappeler, l’article 91 précité rétrograde de deux divisions le club forfait et suspend son président pour une durée de cinq ans. Dans le cas d’espèce, la chambre de conciliation et d’arbitrage reconnait que le forfait de ces clubs est avéré, mais ne tire pas les conséquences des dispositions précitées» s’étonne Joseph Owona. Surpris par cette sortie du patron du football camerounais, Emmanuel Ngassa Happi, vice-président du comité de normalisation, en charge de la commission de gestion des affaires courantes, a adressé, mercredi 05 mars 2014, une correspondance à son supérieur hiérarchique pour lui signifier son désaccord, même s’il est d’avis avec lui que les textes de la Fécafoot ont été bafoués dans ce cas par les juges du Cnosc. «Tu es un juriste émérite et tu sais que, même si la chambre de conciliation et d’arbitrage du Cnosc a violé les textes de la Fédération, la Fécafoot ne saurait être juge et partie. Il nous appartient de faire appel au Tribunal arbitral du sport (Tas), selon nos propres textes» relève Ngassa Happi dans sa correspondance à Joseph Owona. Sur la même lancée, l’ex président emblématique de l’Union sportive de Douala a aussi écrit au Gouverneur de la région du Littoral, pour lui demander d’ordonner la suspension du coup d’envoi du championnat régional de football initialement prévu le samedi 08 mars 2014, «pour éviter une récidives de la crise aiguë vécue par cette ligue du Littoral l’année dernière». Emmanuel Ngassa Happi se dit surtout choqué par le fait que Joseph Owona a pris, de manière unilatérale, la décision au nom de la Fécafoot de ne pas respecter les décisions du Cnosc «sans avoir au préalable, consulté ni certains membres du comité de normalisation, ni le vice-président dudit comité». Le tête-à-tête annoncé entre les deux hautes personnalités de la Fécafoot pourrait permettre de trouver les solutions à la crise que traverse depuis bientôt un an, l’organisation du football dans le Littoral.

Fecafoot: Lettre de Ngassa Happi a Joseph Owona
Photo: © CIN

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