Selon des témoignages recueillis par La Nouvelle Expression du lundi 11 juillet 2016, c’est autour de 3 heures du matin que l’officier de police principal Pierre Mézépo a dégainé à bout portant sur le nommé Joseph Talla. «L’entrepreneur de 34 ans, apprend-on, sortait d’un débit de boisson baptisé «Longué Longué» situé à l’entrée du lieudit «Cinéma Mafoka», en compagnie de trois amis. Surpris par l’homme en tenue en train de vider sa vessie sur le terre-plein, il aurait été apostrophé à propos de son incivisme. Entre les cinq noctambules, va déclencher une vive dispute», peut-on lire.
Les sources du journal renseignent qu’un propos irrévérencieux de la victime aurait irrité le commissaire de police. Et en guise de riposte, il a froidement tiré une balle dans le flanc gauche de Joseph Talla qui va rendre l’âme sur-le-champ. «Ses amis prennent la poudre d'escampette et ameutent toute la ville. Aussitôt, le commissariat est envahi par plusieurs centaines de personnes en colère, déterminées à en découdre avec le bourreau de leur concitoyen», indique le journal.
Les appels au calme lancés par les autorités administratives et judiciaires, tout comme l’intervention des éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) partis de Bafoussam avec le Délégué Régional de la Sureté Nationale pour l’Ouest, n’ont pas réussi à apaiser la foule pendant un bon moment. «Alors que les esprits s’échauffaient davantage, les éléments du GMI vont conduire le corps de Joseph Talla à la Préfecture de Mbouda où une réunion entre les autorités et la famille de la victime a permis d’édulcorer la colère des manifestants. C’est vers 7 heures que Mbouda a finalement retrouvé son calme».
Selon certaines indiscrétions, il s’agit des effets de l’alcool. Comme sa victime, Pierre Mézépo suppute-t-on, était en état d’ébriété. D’autres pensent qu’il s’agirait des effets d’un mauvais sort. Les policiers soutiennent la thèse de la légitime défense. Une enquête est ouverte pour déterminer les causes réelles de cet acte.