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La Région de l’Extrême-Nord compte actuellement 14 871 réfugiés non enregistrés, 32 023 retournés et 181 215 personnes déplacées internes. En fait, 87% de ces personnes ont été contraintes de quitter leurs zones d’habitations originelles du fait des attaques de la secte islamiste Boko Haram, 13% à cause des inondations et d’autres catastrophes naturelles.
Aussi, une enquête réalisée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) du 20 juillet au 1er aout 2016 dans les six Départements de l’Extrême-Nord sur les intentions de retour des personnes déplacées internes indique que 62% d’entre elles sont contre le retour dans leurs villages d’origines, indique L’œil du Sahel du jeudi 22 septembre 2016. De façon détaillée, les raisons sont entre autres: la peur, le traumatisme, l’absence des forces armées dans la zone d’origine, le sentiment de sécurité dans le village de déplacement.
Fort de ce constat, les personnes déplacées internes conditionnent leur retour par la présence des forces de sécurité. Mais, également, la fourniture d’assistance humanitaire dans leurs lieux de résidence originelle et la réparation des maisons détruites, peut-on lire dans le journal.
Par ailleurs, après avoir parcouru 514 localités de la Région de l’Extrême-Nord et interviewé 1970 ménages, la doléance récurrente qui a été faite sur le terrain se rapporte à la qualité de l’alimentation. Cette tendance est confirmée par le fait que 58% des interviewés passent des journées entières sans se nourrir, tandis que 44% d’entre elles achètent de la nourriture à crédit. Pour le reste, elles vivent exclusivement de dons alimentaires.