Selon Cameroon Tribune en kiosque le vendredi 23 février 2018, au sortir de l’entretien d’environ une trentaine de minutes que lui a accordé le ministre, Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, au nom du Chef de l’Etat, William Alan Buckovic a d’emblée tenu à dire toute sa gratitude au président de la République pour l’intérêt qu’il «manifeste pour ce projet qui est en cours et qui devrait connaître une accélération dans les prochaines semaines».
En effet, révèlent des sources proches du dossier, William Alan Buckvic, est allé révéler au secrétaire général de la présidence de la République, l’intention du groupe minier qu’il a fondé, de relancer le projet de Nkamouna, qui depuis 15 ans, n’a jamais véritablement décollé, et est totalement en berne depuis 5 ans.
Le fondateur du groupe Geovic, qui était pour la circonstance accompagné de son directeur général, Michael T. Mason s’est par ailleurs dit satisfait de l’échange avec son hôte du jour: «J’ai reçu l’assurance du ministre, Secrétaire général de la présidence de la République sur l’accompagnement que le gouvernement doit nous apporter dans la mise en œuvre de ce projet», a-til déclaré.
Un projet qui, de son point de vue, devrait permettre de «recruter environ 2 000 jeunes pendant la phase de production», en même temps qu’il va soutenir les efforts du gouvernement camerounais dans le cadre de la création des emplois pour les jeunes Camerounais, soit quelques 600 par an.
Rappelons que Geocam, filiale camerounaise de cette junior minière américano-canadienne, détient depuis le 11 avril 2003, le tout premier permis d’exploitation minière du pays, délivré pour le gisement de nickel, cobalt et manganèse de Nkamouna, localité située dans l’arrondissement de Lomié, région de l’Est du Cameroun.
Le 23 juillet 2013, Geovic Mining Corp avait annoncé avoir signé «un accord définitif» avec le groupe chinois Jiangxi Rare Metals Tungsten Group Holdings Company Ltd (JXTC), à qui la junior minière américano-canadienne avait décidé de céder la totalité de ses actifs sur le projet de développement et d’exploitation du gisement de cobalt, de nickel et de manganèse de Nkamouna au Cameroun.
«Cet accord définitif représente un progrès significatif sur le chemin de l’exploitation du projet de Nkamouna. Le développement du projet devrait commencer dès que les financements seront disponibles et permettra la création d’emplois et de diversifier l’économie camerounaise», avait déclaré le PDG de Geovic Mining Corp, Michael Mason.
Ce qui avait pourtant été présenté comme «un accord définitif» en juillet 2013 n’a finalement pas été respecté par les parties, la Société nationale des investissements (SNI), bras armé de l’Etat camerounais et porteuse des parts des opérateurs nationaux dans ce projet minier (39,5%), n’ayant pas vu ses conditions respectées par le partenaire chinois.
Pour rappel, le projet minier de Nkamoun a été évalué à 615 millions de dollars US, soit environ 306 milliards de FCFA. Les réserves, indiquent environ 121 millions de tonnes de ressources minérales avec les teneurs moyennes de 0,23% pour le cobalt, 0,65% pour le nickel et 1,35% pour le manganèse.