Cameroun - Exécution du budget 2019: Sur 2662,3 milliards de F CFA attendus, les recettes budgétaires internes mobilisées se chiffrent à 2439,7 milliards de F CFA  

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 02-Jan-2020 - 20h07   6016                      
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Ministère des Finances Cameroon Tribune
Selon un rapport publié par  le ministère des Finances, les objectifs fixés en début d’année 2019 n’ont pas été atteints.

 

Le ministère des Finances vient de publier un rapport sur l’exécution du budget 2019. Selon le document, au terme du troisième trimestre de l’année 2019 qui vient de s’achever, les recettes budgétaires internes mobilisées sont estimées à 2439,7 milliards de F CFA.

«Même si elles sont en augmentation de 56,7 milliards par rapport à la même période en 2018, elles sont en deçà des prévisions fixées au début de l’année 2019 à savoir 2662,3 milliards de F CFA», peut-on lire dans les colonnes du quotidien bilingue national, Cameroon Tribune, dans son édition du 2 janvier 2020.

Dans les détails,  en ce qui concerne les recettes pétrolières, sur une prévision de 379,6 milliards, ce sont 431,7 milliards qui ont été mobilisés. «Les recettes non pétrolières par contre se sont moins bien comportées. Par rapport aux 2282,7 milliards de F attendus, il y a eu un gap de 274,7 milliards, soit un taux de réalisation de 88%».  

D’après le rapport du MINFI, cette contre-performance est justifiée par «le ralentissement de l’activité économique dont le taux de croissance est en dessous de celui retenu lors du vote de la loi de finances, et qui se manifeste par le recul du chiffre d’affaires des grandes entreprises». Quant à la sous réalisation en recettes non fiscales, elle s’explique en partie «par le retard enregistré dans la régularisation budgétaire des recettes affectées de l’éducation et de la santé durant la période sous revue».

«Le rapport relève par ailleurs que la conjoncture économique actuelle continue d’impacter les mesures mises en œuvre pour combler le gap du recouvrement des recettes non pétrolières», ajoute CT. Les emprunts et dons, s’élèvent à 1345 milliards contre 1015,4 milliards de prévisions. «La hausse est justifiée d’après le ministère des Finances par l’amélioration de la capacité d’absorption des financements extérieurs, et des émissions importantes de titres publics sur le marché monétaire de la BEAC».

Au cours de la période étudiée, on observe que les dépenses courantes (dépenses de personnel, biens et services, transferts et pensions) se situent à 1732,4 milliards de F, loin des 2451 milliards prévus pour l’année. Parlant des dépenses d’investissement, elles sont de 903 milliards, beaucoup moins que les 1010 milliards à la même période en 2018.

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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