La Présidente du conseil d’administration de l’Institut Panafricain pour le Développement (IPD), son secrétaire général et le directeur régional, étaient face à la presse le 6 octobre 2020 dans les locaux de leur campus de Douala. Ils sont revenus sur la décision du ministre de l’Enseignement Supérieur, prise en Juin dernier, qui ne reconnaissait pas les diplômes de doctorat et Phd que délivre leur institut.
Le secrétaire général d l’IPD, le professeur Emmanuel Kamdem, a indiqué que l’IPD délivre des diplômes internationaux reconnus par équivalence au Cameroun. Il fait savoir que le nom de son institut figure dans la dernière édition du Guide des équivalences. Commentant la décision de Jacques Fame Ndongo, il pense qu’elle est consécutive à des «erreurs humaines». Il déclare que ce dernier l’a encouragé il n’y a pas longtemps. Entre autres incohérences du ministère de l’Enseignement Supérieur, l’universitaire cite le communiqué du 24 Juin 2020 dont les termes seraient en contradiction avec la présence de l’IPD sur le site Internet du ministère de l’Enseignement Supérieur. Il soutient que l’équivalence qui lui est donnée l’est parce qu’elle n’est «pas un Institut privé d’enseignement supérieur mais une école internationale introduite au Cameroun il y a plus de 50 ans par décret présidentiel».
Emmanuel Kamdem martèle qu’aucun Etat africain dans lequel l’IPD est représenté ne s’en est jamais plaint. Il dit avoir «demandé par voie diplomatique et très poliment» de réparer ce qu’il considère comme une erreur. Il déclare que le ministère de l’Enseignement Supérieur dit son institut capable de délivrer le diplôme doctorat.
Ce que le ministre d'Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur, Professeur Jacques Fame Ndongo, lui contestait voilà plus de 3 mois. Il écrivait que «l’Institut Panafricain pour le Développement (IPD) n’est pas un établissement d’enseignement supérieur habilité à délivrer les diplômes de doctorats et PHD au Cameroun». Et d’ajouter qu’ «en conséquence, les titulaires de diplômes de Doctorat et PHD délivrés par l’IPD ne sont pas éligibles au recrutement dans le corps de l’enseignement supérieur au Cameroun, aussi bien dans les Universités d’Etat que dans les Instituts privés d’enseignement supérieur».