Le quotidien Mutations en kiosque ce 7 août 2019 rapporte que les universitaires sont réunis à Yaoundé depuis le mardi 6 août 2019, pour mettre leur savoir au service du développement du Cameroun. La question centrale de leur recherche qui va durer trois jours, c’est: «quels sont les leviers que le gouvernement doit actionner pour assurer le développement du Cameroun à l’horizon 2035», souligne notre confrère.
Ce conseil scientifique que dirige le Pr Touna Mama «est chargé de proposer des solutions idoines au gouvernement, pour la planification de la mise en œuvre de la deuxième phase de la vision de développement à long terme du pays», souligne le journal.
Sur les 215 projets de communication proposés par plusieurs universitaires, le conseil scientifique a fourni 30 au gouvernement. Pendant ces trois jours de travaux, les universitaires du conseil scientifique vont se pencher sur les problèmes de compétitivité et du secteur privé, annonce Mutations.
Dans les colonnes du journal, l’universitaire Touna Mama déclare que: «le gouvernement doit donner les moyens au secteur privé pour lui permettre d’être au cœur de la croissance et pouvoir créer des richesses, des emplois, et de réduire la pauvreté de façon significative dans notre pays… L’Etat doit faire en sorte que l’écart entre la croissance économique et la croissance démographique devienne de plus en plus élevé, ce qui permettra la réduction de la pauvreté».
La vision de long terme du Cameroun à l’horizon 2035 s’articule sur trois phases. La première va de 2010 à 2019, elle s’achève en décembre prochain; la deuxième actuellement en préparation, s’étend de 2020 à 2027 et la troisième ira de 2028 à 2035.
Parlant de la première phase qui s’achève en décembre 2019, le Pr Touna Mama dit que: «nous avons voulu projeter le taux de croissance économique à 5,6%; nous avons obtenu 4,6%. Il y a des problèmes à l’intérieur, notamment ceux liés à la sécurité et à la baisse des prix des matières premières. Par ailleurs, il y a les problèmes des régions Nord-Ouest et du Sud–Ouest qui distraient les ressources qui devaient être alloués au secteur productif».
Wilfried ONDOA