La nouvelle de la nomination d’une femme, qui plus est d’une Camerounaise, fait encore des vagues tant dans les milieux économiques que dans la rue.
Elisabeth Medou Badang
Photo: © Archives
«Orange a fait fort cette fois-ci» s’est exclamée une call boxeuse qui a appris que c’est une certaine Elisabeth Medou Badang, de nationalité camerounaise qui remplace le Français Jean-Bardet à la tête d’Orange Cameroun. Et un de ses voisins, vendeur de fringues de rétorquer : « elle doit peser lourd parmi les hauts cadres d’Orange pour se voir confier une telle responsabilité. Surtout dans un secteur aussi pointu, dans un environnement où la concurrence devient de plus en plus rude ».
Les commentaires n’en finissent pas depuis que la nomination de cette compatriote a été annoncée par les médias. A peine annoncée aux commandes d’Orange-Cameroun, Elisabeth Medou Badang qui a occupé les mêmes fonctions à Orange-Bothswana pendant trois ans (2010-2013) a effectivement pris les manettes de l’entreprise lundi 2 décembre. Mais jeudi soir, 28 novembre le nouveau jocker d’Orange-Cameroun a été présentée à un parterre de tout ce que Douala compte comme opérateurs économiques, partenaires et clients d’Orange, autorités administratives et traditionnelles, représentants des organisations professionnelles et consulaires.
A l’occasion, le top manager d’Orange Cameroun faisait d’une pierre deux coups: les adieux à Jean-Bardet et des souhaits de bon retour à Elisabeth Medou Badang.Occasion pour le premier de dire merci à tous ceux qui, à différents niveaux de collaboration, ont contribué au succès de l’entreprise dont il passe les rênes à une fille du pays. Une grande dame qui vient de faire ses preuves au Bothswana, en Afrique australe. Elisabeth Medou Badang est en effet partie d’Orange-Cameroun en 2010.Elle occupait déjà les fonctions de directeur général adjoint après 10 années de travail. Il faut rappeler qu’elle fait partie des premiers cadres qui ont mis Mobilis sur orbite en 1999. Elle occupait alors les fonctions de directeur des affaires administratives et financières.
Si Elisabeth Medou Badang a la maîtrise des arcanes d’Orange-Cameroun, ses trois années passées à la tête d’Orange-Bothswana lui ont permis d’y imprimer sa marque. On apprend par exemple qu’elle a fait gagner trois points de rentabilité à la filiale d’Afrique australe grâce au lancement de services innovants, au développement des partenariats avec les milieux universitaires et à l’amélioration de l’accès du plus grand nombre d’utilisateurs aux télécommunications.
Dans sa politique de redéploiement de ses ressources d’encadrement, Orange a misé sur cette Camerounaise à un moment où un troisième opérateur fait son entrée dans le secteur de la téléphonie mobile. Avec tout ce que cela entraîne dans le marché de ce secteur. Un vrai challenge pour cette femme dont on dit que « c’est dans l’adversité qu’elle puise ce supplément de ressources intimistes qui la distingue de la plupart des hauts responsables de l’entreprise ».
Qui est Elisabeth Medou badang ?
Titulaire d’une maîtrise en finance et en comptabilité, d’un Decs, elle a participé à des Exécutive Programs en matière de stratégie et de management auprès de l’Esc Paris, de l’Em de Lyon et de Grand field Business School. Elle a débuté sa carrière à Paris, dans la société Thorp, une compagnie de gestion de portefeuilles et de fonds communs de placement, opérant à la bourse de Paris. Puis, elle a rejoint Parpharm Agro Industrie avant d’intégrer la société camerounaise de Mobiles (Mobilis) en 1999 qui deviendra Orange Cameroun en 2002.
Bon vent, Mme le Directeur général !
Dobell