Au Lycée Classique de Bafoussam dans la région de l’Ouest, le système de mi-temps préconisé par les pouvoirs publics dès la rentrée scolaire 2020-2021, en vue de lutter contre la propagation de la pandémie de Coronavirus dans les écoles, a fait long feu. Le quotidien Le Jour rapporte dans sa parution de ce mercredi 2 décembre 2020, que cette mesure n’a duré que sept semaines dans cet établissement, avant d’être totalement abandonnée.
La faute au retard conséquent accusé dans la couverture des programmes. Ce que corrobore le proviseur de ce lycée. «Les élèves avaient désormais droit à 5h de cours au quotidien, selon le système de mi-temps mis en place par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie à Coronavirus. Face à cette réalité, nous avons constaté qu’il sera difficile de couvrir les programmes afin de mettre les apprenants au même niveau que les autres qui ne sont pas soumis à ce système, lors des examens officiels. C’est ainsi que nous avons immédiatement trouvé des solutions en permettant aux candidats aux examens de fonctionner en temps plein», a confié Denise Mbonjawo à nos confrères.
La cheffe d’établissement ne passe pas outre le respect des mesures édictées par les pouvoirs publics, mais soucieuse de la couverture effective de ses programmes, elle a dû sauter le verrou pour les classes d’examens et a multiplié des salles de classe pour permettre à l’ensemble de ses effectifs de se mettre à niveau. Ainsi, on y dénombre 10 classes de 3ème, 11 de 1ère et 10 de Terminales, avec des effectifs oscillant entre 50 et 52 élèves, renseigne Le Jour.
«Nous avons effectivement pensé que les candidats aux différents examens devaient être lésés au moment de composer. Ce constat nous a poussés à nous battre pour faire en sorte que les classes d’examen aillent en continu. Ils suivent les cours à plein temps. Nous n’avons pas d’inquiétude pour ces classes car tout se passe dans le strict respect des mesures barrières à savoir le lavage des mains, un effectif de 50 élèves par classe et le port des masques de protection. Nous avons occupé nos salles de permanence afin de rendre cette instruction effective», ajoute le proviseur du Lycée Classique de Bafoussam.
Cette situation induit forcément un renforcement des effectifs au niveau du corps enseignants, avec inéluctablement des charges supplémentaires, supportées en priorité par l’Association des Parents d’Elèves et des Enseignants (APEE).