Ils ont franchi un pas de plus vers la contractualisation. 3000 enseignants ont été présélectionnés le lundi 4 mai 2020, par un parterre de responsables du ministère de l'Education de Base à Yaoundé. Agés pour certains, de plus 32 ans, ils sont titulaires d'un CAPIEMP (Certificat d'Aptitude Pédagogique d'Instituteurs de l'Enseignement Maternel et Primaire) et ont réussi au concours de recrutement lancé par ce département ministériel. 

«Nos partenaires (ONU, UNESCO, Banque Mondiale, NDLR) ont voulu qu'on réponde à ce problème (recrutement des instituteurs) qui est social pour le gouvernement et pour l'Etat du Cameroun. Et ils ont demandé qu'on aille jusqu’à 40 ans. L'Etat ne pouvait que s'en réjouir», indique Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre de l'éducation de base.

Cette présélection, qui constitue la première phase du projet de contractualisation de ces enseignants, soutenue par la Banque Mondiale, s'est faite sur la base de plusieurs critères. Le processus de recrutement a pris en compte l'équité, la compétence et la justice sociale. 

«A cause de l'inadéquation entre le nombre des enseignants formés et les places disponibles, nous nous retrouvons avec des gens qui ont des diplômes qui ont déjà vieilli mais qui ont l'âge d'enseigner. Alors, on a privilégié les vieux diplômes», a relevé le patron de l'Education de Base.

Le déficit des facilitateurs du savoir sera résorbé avec le recrutement de cette nouvelle vague d'enseignants dans les écoles camerounaises.

«L'ONU et l'UNESCO veulent que nous ayons un maître pour 40 élèves. Au Cameroun, nous sommes à un maître pour 51 élèves. Il faut réduire ça. C'est la raison pour laquelle toutes ces considérations observées, il était de bon ton de faire un résumé sommaire de tout ce qui a été fait pour recruter ces enseignants», précise-t-il.

Pour mémoire le ministre de l'Education de Base et la Banque Mondiale ont signé le 6 février 2020, un accord de financement de 100 millions de dollars (plus de 60 milliards de FCFA), qui rentre dans le cadre du recrutement de 12 000 enseignants jusqu'en 2024.