Réagissant aux propos tenus à son sujet par l’ancien Lion indomptable, Joseph Antoine Bell, le jeudi 2 juillet 2020, sur les ondes de ABK Radio, et dans lesquels celui-ci déclarait qu’il ne suffisait pas de se pointer à la frontière du Cameroun avec un passeport étranger pour prétendre y accéder parce qu’on tient une guitare, Richard Bona a répliqué, dans une vidéo jeudi soir, et traite Bell de «menteur», arguant qu’il ne s’est jamais présenté aux frontières d’un pays sans visa.
«C’est mon management qui gère tous les visas. Vous croyez franchement que le Quency Jones Production va me laisser voyager quelque part sans avoir le visa ?(rires). Comme je vis avec le passeport étranger comme vous le dites…, dites-moi quand je me suis présenté un jour, à une frontière, sans visa», répond-il.
En filigrane, les deux stars posent la problématique de la double nationalité, qui a encore occupé l’actualité ce début de semaine au Cameroun, avec la rumeur du dépôt d’une proposition de loi y relative à l’Assemblée Nationale. Le sujet préoccupe les Camerounais, en l’occurrence ceux de l’étranger, mais ne semble pas encore être une priorité pour les politiques. Pourtant, de nombreux hommes d’Etat disposent d’une nationalité étrangère, pas encore légiférée au Cameroun.
«Toutes ces personnes qui vivent avec deux passeports dans un pays qui n’accepte pas la double nationalité, vivent clandestinement au Cameroun. Ce sont des gens clandestins. Normalement, ces personnes devraient avoir des titres de séjour pour rester au Cameroun. Sinon, elles sont passibles de peine de prison. Si on était dans un pays droit, normalement. Puisque la loi l’interdit», commente Richard Bona, qui s’offusque par ailleurs de voir que «ceux qui ont voté les lois, c’est eux-mêmes qui sont là à bombarder les mêmes lois qui ont été votées».