Une police municipale qui s’illustre par la violence, terrorise les commerçants et les usagers, l’exécutif communal de Douala III ne veut plus en entendre parler. C’est d’ailleurs pourquoi le 4 novembre dernier, de nombreux policiers municipaux (150) notamment les chefs de service et chefs d’unité de la commune, principaux initiateurs d’actes de police municipale sur le terrain, ont été conviés à une session de formation. Les objectifs principaux assignés à cette séance de travail, facilement assimilable à une sorte de rééducation, sont de faire comprendre aux policiers municipaux de la commune d’arrondissement de Douala III qu’ils doivent briller par un professionnalisme irréprochable et qu’ils sont au service des populations.

Pour cela, l’enseignement a été axé sur les notions de pouvoirs de police accordés au maire par la loi de décembre 2019, portant code général des collectivités territoriales décentralisées, avec des modules spécifiques sur la décentralisation et la police municipale ainsi que sur la typologie et la méthodologie d’élaboration des actes de police au maire.

«Outre les chefs de service et chefs d’unité, les 115 agents de police municipale que compte la commune avaient eux aussi été outillés sur leur rôle et missions, il y a deux semaines. L’initiative de l’exécutif communal qui rentre dans le cadre des réformes administratives internes, devrait aboutir à la mise en place d’une police municipale qui contribuera, entre autres, à lutter contre le désordre urbain, à faire respecter les règles d’hygiène et de salubrité et accompagnera les actions de la police nationale. Des objectifs qui selon, Valentin Epoupa Bossambo, maire de Douala III, devraient  être atteints à travers l’assiduité et l’efficacité dont devront faire preuve tous les policiers municipaux», lit-on dans le quotidien national bilingue Cameroon Tribune en kiosque ce vendredi 6 novembre 2020.