Les images de la journée du jeudi 16 juin 2016 ont fait le tour du monde. Une ville de Douala complètement paralysée par des inondations. Provoquée par des pluies diluviennes, la montée des eaux a touché plusieurs quartiers, donnant à la métropole économique les allures d'une ville-rivière. En plus des dégâts matériels considérables, le phénomène naturel a causé la mort d’un enfant de deux ans, informe La Nouvelle Expression (LNE).
Il n’en fallait pas tant pour pousser les autorités à lancer les travaux de drainage fluvial, pourtant annoncés depuis un an. «En effet, si l’inondation est un phénomène naturel qui sévit au-delà des frontières, celle de Douala a des causes bien connues. À savoir, drain non aménagé, obstrué pour certains par les ordures ménagères ou encore occupé par les constructions anarchiques», explique le quotidien privé en kiosque ce 29 juin.
Après avoir effectué une descente sur le terrain, le reporter de LNE affirme que les travaux ont démarré dans certains quartiers. «Nous sommes dans l’Arrondissement de Douala 3es, précisément au drain Mgoua. Ce cours d’eau représente le cauchemar des populations qui sont installées tout près. L’odeur nauséabonde qui se dégage ne laisse pas tout étranger insensible. Mais visiblement ici on vit avec. Pour ce cours d’eau polluante qui déborde quand il pleut, il est question précisément de drainer et de libérer les emprises. L’entreprise qui est en charge est à pied d’œuvre. Les travaux ont débuté de ce côté, mais seulement il faudra attendre deux ans pour atteindre le bout du tunnel», écrit notre confère.
Du côté du fleuve Kondi, les travaux sont imminents, annonce-t-on. «Mais sur le site, l’image est juste désolante, des bouteilles plastiques submerge et, y allant, l’eau ne peut pas circuler. Le drain Ngongue est également concerné par ses différents travaux. L’incivisme des populations prime encore de ce côté. Alors que quelques travaux de la Communauté Urbaine avaient été engagés, des vendeurs de fortune se sont installés», rapporte le journal.
Le drainage fluvial de Douala s’étend sur 50 km pour un coût total de 105 milliards de FCFA. À en croire Fritz Ntonè Ntonè, Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala, «après cette première étape sur les 50km de drains, il y a 40 km qui seront effectivement calibrés et bétonnés. Parce que ces drains calibrés et bétonnés courent moins le risque d’avoir les parois qui tombent à l’intérieur du nid. Les autres 10km concernent la somme des exutoires, c’est-à-dire que les petites portions qui permettent de déverser dans les grands courants tels que le fleuve Wouri. Et c’est ainsi que cette action de curer va permettre de réduire au maximum les risques d’inondations par endroit».