Acculé de toutes parts par des ONG nationales et internationales, dans un texte de crise marqué par les massacres du village de Ngarbuh (Nord-Ouest), et donc, pointé du doigt à travers son armée, le Cameroun ainsi asphyxié, n’a pas été épargné par la France.

Le coup a directement été asséné par le Président français Emmanuel Macron, lorsqu’il a été interpellé le 21 février 2020 par un activiste camerounais au Salon International de l’agriculture à Paris.

Cette sortie a jeté un coup de froid entre Yaoundé et Paris, et les relations sont depuis lors tendues entre les deux pays. Les dirigeants camerounais en mal de sympathie, ont néanmoins trouvé du réconfort dans les bras de certaines grandes puissances, en l’occurrence la Chine et la Russie.

L’ambassdeur de la Fédération de Russie à Yaoundé, Son Excellence Anatoliy Gennadrevitch Bashkine, a d’ailleurs été reçu en audience, le mercredi 4 mars 2020, par le ministre des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella. Cette rencontre a été l’occasion pour le diplomate russe de réagir sur les sujets qui fâchent Yaoundé en ce moment, en l’occurrence la crise d’avec Paris.

«Nous sommes toujours contre l’ingérence en principe dans les affaires des autres pays indépendants, et nous sommes sûrs que le gouvernement, les dirigeants de ce pays, pourront trouver les possibilités de régler… leurs problemes internes par eux-mêmes», a-t-il déclaré à la presse.

Contrairement aux autres grandes puissances étrangères qui ne croient pas le régime de Yaoundé en mesure de résoudre la crise dans les regions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la Russie salue les efforts du gouvernement dans la recherche des solutions pour résoudre la crise.

«On a constaté que le gouvernement et le Président de ce pays, ont fait un grand effort, de grands pas positifs, dans la résolution de la situation de crise dans ces régions», a-t-il renchérit, non sans féliciter Yaoundé pour l’organisation «avec succès» des législatives et municipales du 9 février dernier.

 Réactions d'Anatoliy Bashkine :